je sais : je n'en suis pas encore là...
... et pourtant il y a déjà eu quelques étapes de franchies.
En 2005, avant de partir pour la Slovénie avec mon fidèle E900, j'étais au chômage.
Et moi, au chômage, il faut que je m'occupe.
A l'époque je surfais régulièrement (sic...) et j'allais régulièrement chez un shaper (un fabricant/réparateur de planches), donc la marque "KS" est très connu dans le monde du
Wave-ski (une sorte de kayak SUR lequel tu es assis et avec lequel tu surfes et fait des figures) puisque ses planches sont championnes du monde.
Pour faire ce boulot à ce niveau, le père Vincent Thepault connait l'art de la strat' sur le bout des doigts : un peu de gel-coat par ci, catalyseur à 1% par là, styrène et silice aux bons endroit, et crac : y a pu qu'à faire sècher.
Ok. Bon. Ben c'est certainement pour ça que je suis pas shaper.
Un beau jour en prenant le caf' avec Vincent, on en vient à parler carénages de moto. Il regarde mon elefant dehors et me dis que si je ne veux plus avoir de soucis (je m'étais bourré la semaine d'avant en évitant un caisseux sur un rond-point...), j'aurais tout intérêt à réparer mes carénages, les mouler pour pouvoir les copier en résine le cas échéant.
Scotché le To@ne. J'y avais pas pensé... et en même temps, j'en avais pas les compétences.
Vincent me dit alors que puisque j'ai le temps, j'ai qu'à aller chez Quai Ouest à St Jean de Luz chercher le matos qu'il faut (hop, un petite liste...) et qu'il me driverait pour faire comme il faut.
En arrivant chez Quai Ouest, une sorte d'entrepot avec un jeune très cool et très pointu sur le sujet résine/bateau, je découvre un gros rouleau d'une matière tissée, très jolie, qu'innocemment j'avais enfouie dans un tiroir de mon subconscient : trop cher.
Le carbone.
Le type me dit que c'est pas si cher que ça, mais pour un carénage de moto, relativement compliqué au niveau des angles, il me faut prendre du 200 grs max.
Si tu le dis. Roules !
Me voici embarqué dans non seulement la fabrication de moules pour carénage de 900AC, mais en plus d'un carénage carbone quasi complet (hors réservoir).
Je pars bientôt en Slovénie, les copains, va falloir speeder sévère !!!
Quelques jours après, avec les conseils éclairés, quelques litres de cafés et des bonnes heures de sèchage, je me retrouve avec toute une série de moule...
IN-CROI-IAB' !!!
Me voici les quelques jours suivant, shooté jusqu'à l'os à la résine, en train de réaliser les délicats carénages carbones...
Délicat, rapidement, ça veut dire que si tu veux que ton carbone soit visible, il te faut projeter en premier lieu du gel-coat (la résine qui servira d'extérieur à ta pièce finale) translucide, et... que ton tissage de fibre de carbone devra être NI-CKEL... sinon on verra que t'as fait le blaireau comme un nez de clown sur le têton d'une pub Aubade...
Donc commencer par le fond du moule, remonter doucement la fibre SURTOUT sans l'accrocher sur un angle saillant (sinon c'est mort : ça tire toutes les fibres du tissage... et c'est Bozo le nichon qui est roi des 4x3 publicitaires...)... Je m'affranchis avec une grande satisfaction personnelle de tous ces pièges et vient le moment du sèchage.
Je reviens après 3 jours et démoule mes pièces. Les moules sont épais, donc pas facile. Les pièces, je les ai fait aussi un peu épaisse (peur de la fragilité...) et du coup, j'en chie un peu.
Finalement tout vient, et ma seule déception c'est d'avoir oublié complètement de "débuller"... du coup, il y a de belles bulles d'air entre le gel-coat et la fibre par endroit.
Une fois les inserts pour les optiques et les supports du carénage arrière posés, je me rend compte que malgrès toute cette épaisseur, mes nouveaux carénages sont plus léger (pesée main) que les anciens... C'est déjà ça... j'aurais dû injecter de l'hélium dans les bulles d'air

).
Voilà donc la moto avec ses carénages avant de partir pour la Slovénie.
On voit les bulles et même une rayure faite au démoulage (mais gommable au vernis)...
Mais le résultat est pas mal du tout pour une première fois...
Du coup, aujourd'hui et donc quelques années après, je vais remettre ce carénage sur mon E900... mais depuis, il a été poncé et mastiqué pour qu'on ne voit plus les défauts... ne reste que la légèreté. Le but final sera de refaire de beaux carénages fibre pour ce projet, mais dans un premier temps, ces carénages seront repeint proprement pour pouvoir utiliser la belle rapidement (et oui, avec la construction de la maison un AUTRE déménagement se profile, et il faudra du temps (et pas de poussière) pour pouvoir refaire des pièces.
Les nouveaux carénages seront beaucoup plus fins et n'intègreront des renforts qu'aux endroits nécessaire pour gagner encore pas mal de poids sur ce poste. Le carbone ne sera pas proscrit, mais écarté car la différence de poids ne sera pas suffisante pour justifier l'écart de prix... par contre il y en aura à des endroits visibles, ce qui demandera une technique de travail encore différente...
Donc le côté habillage se balisera à la peinture et quelques détails pour la partie arrière dans un premier temps, le reste suivra... dans le temps...
En attendant les futurs nouveaux carénages, je m'occupe du reste. Oui, le reste, c'est les fameux "quelques détails" dont je parlais dans la phrase du dessus.
Et je me rend compte qu'en terme de détails, il y a du boulot... ben oui : quand tu remontes un carénage quasi à l'identique de l'origine, finalement la seule difficulté c'est la peinture... mais quand il faut adapter des garde-boues ou autre morceaux de carénage, directement les "détails" changent de définition...
Donc première étape : adapter un garde-boue avant de Ducati 996 en carbone. Oui, toujours dans la recherche de cette sacro-sainte légèreté et de la beauté de l'objet, je m'en était offert un à plein tarif à une époque où j'avais encore des revenus.
Première difficulté : la largeur de la fourche n'étant pas la même d'un 996 à un Elefant 900AC, il faut refaire le passage des fourreaux de cette fameuse Showa USD pour ne pas qu'ils arrachent tout en plongeant...
Je reprend ma désormais fidèle disqueuse avec disque à palettes, et après avoir soigneusement découpé le gros de ce que je dois retirer, je fais les formes douces avec ça...
Ensuite, il faut faire des pattes de fixation, car ce n'est évidemment pas du tout les mêmes que celles prévues sur la fourche.
De la cornière alu en 20x20, la disqueuse toujours équipée de son disque à palette et on fini le tout...
ensuite, il faut entretoiser délicatement pour avoir un centrage satisfaisant, que ce soit à l'avant, à l'arrière et sur les côtés. Tout en gardant à l'esprit le fait que si la plupart des accessoire en fibre pètent au niveau des fixations à l'utilisation, c'est parce qu'ils sont montés contraints. Donc tout ça doit être monté le plus naturellement et librement possible, quasi rien ne doit forcer.
Une fois les bonnes entretoises trouvées et retouchées, voici le résultat de face :
et de 3/4 :
Pour moi, la mission est accomplie de ce côté là, je vais maintenant m'occuper du garde-boue arrière.
Ce dernier sera aussi en carbone, et j'ai choisi d'en mettre un pour deux raisons : d'une part l'arrière de l'habillage va connaitre certaines modifications radicales en vu d'un gain de poids et d'un côté esthétique, d'autre part, malgrès la bavette d'origine, j'ai remarqué que les amortisseurs prennent souvent quelques rayures au niveau de la tige. C'est certainement dû à l'utilisation mixte de la machine, mais je me dis qu'en choisissant cette solution, je vais chercher la saloperie au plus près du pneu.
Dans cette optique, il ne faut pas que ce "lèche-roue" ne soit trop près, et ce aussi pour différentes raisons plus ou moins évidentes :
- il n'est pas rare de voir des caillous se prendre dans les pneus et casser un lèche-roue en fibres, il faut la place pour que ça passe ;
- en écartant un peu le lèche-roue, on lui donne un peu de hauteur à l'endroit où l'eau (en cas de pluie ou route mouillée) est éjectée vers l'amortisseur, donc il protège mieux ;
- lorsque Dunolp a sorti les carcasse des 207 et 208, ils ont fait un pneu d'une taille supérieure en largeur à la taille indiquée sur les flancs (170 pour un 160). Chaque marque ayant ses préférences pour des carcasses différentes, qui se déforment de toute façon dans le sens de la hauteur lorsqu'on roule à une certaine vitesse, il vaut mieux garder une certaine marge ;
- le look du lèche-roue trop collé, ça fait un peu moule-burne, ça retire un petit côté mad-max que j'aime bien sur ce genre de véhicule...
Bon, comme d'hab', je me pare de ma magic-disqueuse, encore et toujours équipée de son fameux disque à palette et je me bricole, après quelques découpes au disque normal, une patte d'adaptation et deux entretoises. Il me faudra percer et fileter en deux endroits le bras oscillant. La plaquette d'adaptation sera elle aussi filetée là où le lèche-roue y sera fixé pour éviter que les vis de fixation ou un éventuel écrou ne vienne forcer sur le bras et déformer le montage.
Ensuite il faut tout fixer à blanc, percer le lèche-roue pour le fixer à l'emplacement avant du pare-chaine d'origine et voir si on est bien centré, placé...
Au redémontage, il faudra virer la patte arrière du pare-chaine qui est aujourd'hui inutile et juste moche...
On distingue l'une des fixation arrière avec son entretoise.
Et voilà le résultat. Un petit côté massif qui n'est pas pour me déplaire, pas trop près de la roue et un maximum de propreté dans le montage pour que ça soit au plus près possible d'un montage "origine". Je pars du principe que plus une machine a des modif' qui ne choquent pas, qui aurait pu être montée comme ça ou presque d'origine, c'est que c'est bien fait...
Vue arrière...
Vue globale avec l'avant...
...ça commence à ressembler *un peu* à quelque chose
Petit ajout de dernière minute...
J'ai redémonté la partie arrière que je venais de faire pour pouvoir supprimer la patte de pare-chaine arrière qui était de trop. Soyons bien d'accord, ce n'est pas tant pour le poids (bien que ça fasse partie d'un ensemble) que je l'ai virée, car elle doit faire 2 grammes... non, c'est surtout pour le côté esthétique, car elle était là et ne servait à rien.
Donc un premier coup de disqueuse pour y voir plus clair, un second pour amincir le reste et on a ce petit monticule de soudure...
Je me munis ensuite de mon très cher disque à palettes pour réduire et doucement arriver à un résultat nettement plus proche du final...
Ensuite, je remonte le tout. Je passerais un coup de papier à l'eau en 800 sur toute la surface supérieure du bras oscillant lors des derniers détails de finition. C'est déjà nettement plus classe, non ?
Bon aller j'y retourne...
Après avoir bossé pas mal sur le reste, je me ré-occupe un peu de carrosserie... pour commencer simple, sobre, léger donc efficace, voici le cache-PSB à son emplacement final. Au passage, certains auront noté qu'un nouveau pignon plus propre que l'ancien est venu derrière
Côté embrayage, le capot n'est toujours pas là, la finition reste à faire, mais vu que les courroies sont en place, alors on peut leur mettre leur tenue de soirée :
Voilà pour le côté simpliste des choses : acheter n'est pas compliqué, si ce n'est essayer de trouver les prix les plus bas sans se faire couillonner. Mission accomplie pour le moment.
Ensuite, passons aux choses sérieuses. Vous vous doutez bien que je ne peux pas faire les choses simplement comme ça... alors pour le carénage, j'avais réservé une petite surprise qui ne sera pas réalisable pour le moment faute de temps. Je voulais faire la partie avant en monocoque, supprimant toutes les vis entre les flancs et la tête de fourche. Impossible vu qu'il ne me reste plus qu'un mois pour mon défi, et que celui-ci compte aussi la fin d'adaptation en supermotard du 6-750 de Ninie.
Donc je me cantonne à ma bécane en essayant de faire encore plus simple tout en restant dans l'efficacité.
Remonter le carénage, rien de plus simple. Il faudra qu'il soit peint, Nano s'en chargera, c'est sympa car ça va me faire gagner un temps précieux pour tout le reste.
L'éclairage devait à la base être confié aux optiques d'origines. Oui mais. En allant sur les puces motos de Niort, j'ai trouvé des optiques lenticulaires de BUELL XB9-R. J'ai compté sur mon instinct et surtout sur le prix très bas du vendeur et j'ai pris. Dans ma tête, je me suis dis que la tronche gagnerais en agressivité, et que le poids serait certainement équivalent.
Ce choix est aussi fait selon un autre critère : je passe d'une batterie de 16A à une de 8A (pour gagner 3kg, merci du tuyau, Sergio), alors pour alléger, je comptais ne laisser qu'un optique en code et un en phare. Ces feux là sont fait pour ça, puisque l'un est masqué et pas l'autre. D'autre part, connaissant les résultats mitigés des optiques lenticulaires (certains adorent d'autres trouvent ça pourrit) et aillant réussi à rendre des optiques dites nulles assez efficaces grâce à des kits HID Xenon j'ai commandé deux kit en H3c avec des "micro-ballast". Oui, je vais prendre un poil de poids dans l'histoire, mais je préfère ça que de ne rien y voir du tout...
Vu que ce n'est pas du Bi-xénon, le système restera très simple à mettre en oeuvre.
Donc pour l'adaptation, mon instinct m'avait très bien renseigné puisque l'entraxe des optiques d'XB9-R et d'Elefant AC est le même

... Impeccable. Les pattes de fixations ne manquent pas, mais tous les inserts sont en pouce... heureusement qu'il y a les vis...
Je ressors ma Makita et ses disques, de la cornière et c'est parti pour un vol de copeaux...
Dans un premier temps, la fixation supérieure :
Pas d'affolement, toute la grosse visserie présente ici sera remplacée par de la visserie aluminium au final.
Voilà les optiques avec la patte de fixation supérieure que j'ai confectionnée... en plein ajustements...
Une vraie partie de plaisir d'arriver à mettre les yeux au milieu des orbites de cet Elefant... mais une fois en place, je ne sais pas pour vous, mais personnellement, je trouve que ça le fait pas mal du tout
La fixation supérieure est plutôt simpliste mais il faut qu'elle soit vraiment faite dans les bonnes cotes pour ne pas se perdre dans les ajustements qui sont déjà assez chiants... Quelques pattes d'origines des optiques risquent de gêner au montage. La profondeur quand à elle semble impeccable et l'écartement des optiques devrait laisser parfaitement passer l'araignée au niveau central.
dégrossissement de la patte de support inférieure. Pas besoin d'en faire un élément réglable puisque la platine des optiques d'origine d'XB9-R prévoit déjà le réglage indépendant des deux feux.
Bon, allez, petit teaser pour vous montrer de quoi le petit monstre devrait avoir l'air fini. Oui, je suis obligé de faire régulièrement des montages à blancs pour voir si tout passe comme il faut. Cette machine n'avais pas remis son carénage depuis 2005... ça me fait un petit quelque chose, mais il y a encore pas mal de détails et de boulot à faire pour que ce Superleggera puisse user la route...
Pour le coup, les pattes supérieures d'origines des optiques gênent comme prévu, elles vont donc gicler, l'écartement inter-cuvelage laisse bien passer l'araignée, la profondeur est nickel pour le passage de la fourche, bref, tout se présente pour le mieux... Chouette !
Bon, il faut encore fignoler tout ça, fabriquer les carénages arrières latéraux et envoyer le tout en peinture... C'est du taf, ce défi !!!
Une fois tout redémonté, il me faut mettre en pièces détachées le bloc optique pour nettoyage complet... J'en profite pour retirer les pattes supérieures... Ces optiques sont très facile à démonter, et du coup à nettoyer.
J'ouvre l'un des optiques (le code) et découvre en nettoyant que la peinture "miroir" interne est plutôt merdique car elle part aussitôt que je frotte (même pas fort !) pour nettoyer les endroits ternes... chiotte.
Bon, l'avantage, c'est que ça reste méga-poli, donc ça reflète quand même bien, mais ce sera de toute façon plus sombre...
Une fois le premier optique nettoyé, on voit clairement la différence avec l'autre...
Encore plus flagrant, lors du démontage du second optique (le phare), je passe un coup de doigt (sale) à l'intérieur et...
On peut dire qu'il y en avait besoin
Le reste se passe sans encombre, je nettoie plus délicatement l'intérieur et remonte le tout avant d'y installer les ampoules xénon et les veilleuses LED.
Le feu arrière que j'ai choisi est un MAD DOCTOR.
Vu les clignos intégrés, j'ai acheté les mêmes pour l'avant. J'ai fais ça lorsque j'avais un peu d'argent car il faut admettre que ça n'est pas donné. Je verrais bien ce feu AR sur un Gran Canyon...
Bon, avec le montage de silencieux que je veux faire, inutile d'imaginer que les clignos passeront latéralement, et je veux qu'ils se voient car je les utilise beaucoup. Tout ceci étant homologué, je veux que cette machine en ait le moins possible à se reprocher au premier coup d'oeil.
Il me faut donc désaccoupler les clignotants du feu pour les replacer ailleurs...
Le système est plutôt ingénieux : avec un minimum de vis, le tout est très bien aggloméré, et c'est facile à désaccoupler. Il faudra juste ré-étanchéifier le feu en lui-même...
La nappe est très couleur locale, vous l'aurez remarqué...
Reste ensuite à placer le feu comme je le veux, et donc de faire la seconde partie du passage de roue, en carbone. Pour que le feu puisse s'y fixer facilement, je dois plier les pattes de fixation de ce dernier, et proprement sous peine de le mettre de traviole...
L'idée est de faire coller le feu au plus proche du carénage arrière en son extrémité. Pas facile, mais en créant la fin du passage de roue dans une plaque de carbone, juste à la bonne forme, ça devrait le faire. Bien entendu, il faut rigidifier ET consolider la fixation de cette pièce sur la boucle arrière si je veux que ce soit viable sur le temps... donc je fais une petite languette en alu (qui sera recoupée ensuite au ras de l'écrou)...
Voici la pièce à sa place, prête à recevoir le feu. Il manque le petit trou par lequel passera la gaine des fils, mais l'idée est bien là avec le capot dessus pour test.
Je retire le capot pour pouvoir fixer le feu, et ça passe plutôt très bien grace à des WellNuts (c'est vraiment pratique ces trucs là).
Enfin, connectiques raccordées, le feu à sa place, tout fonctionne...
Il restera les clignos à adapter sur le carénage. Sûr qu'ils seront montés légèrement en biais à cause de l'inclinaison du carénage, mais je me dis que ça les mettra à bonne hauteur et que ça passera dans la ligne au bout d'un moment... même si il est sûr que ce sera moins chouette avec...
En attendant le montage définitif, il faut poncer les carénages avant de les apprêter...
Là, j'ai un gros pincement au coeur : je pourrais laisser apparaitre du carbone par endroit, ce serait chouette...
Voui, mais ça demanderait un gros boulot maintenant, et je n'ai pas le temps. Le principal avantage de ce carénage (premier jet) étant d'être solide et plus léger que l'origine, j'en reste à mon idée première : peindre le tout en blanc.
Donc avant tout réapprêter car le premier apprêt étant un peu vieux, il a pris des plombs... Nano est dans la place avec son pistolet, on se fait ça dans le jardin...
Une fois apprêtés, il faudra casser le grain en reponçant au papier 400 à l'eau, puis peindre...
L'apprêt est pour le moment en sêchage... le gris clair est finalement une jolie couleur pour ces bécanes, surtout en mat
Après avoir trouvé un créneau qui nous convenait aux deux, nous sommes allés peindre les carénages avec Nano. Après avoir préparé une table adapté et mouillé le sol pour éviter que la poussière ne lève, suspendu le réservoir et la jante arrière de la Piccolina de Ninie (qui avait aussi besoin d'un coup de blanc), au boulot !
On a eu quelques soucis par endroit. Comme dit Nano, "Là où il y a coulure, il y a peinture." ou encore "Ce n'est pas une coulure, c'est une signature"... Il a rattrapé plutôt bien ces quelques erreurs, surtout dûes à un éclairage trop difu et qui ne permettait pas de voir tout ce qu'on faisait... Bon, ce n'est pas grave, ma prétention n'a jamais été d'avoir quelque chose de parfait, sinon j'aurais choisi de faire faire la peinture par un pro. Non, ce projet est aussi celui de mes choix et celui d'utiliser parfois les compétences de mes proches en fait parti, j'assume pleinement. Chaque défaut me rend un peu plus fier d'avoir réussi à ne voir que lui (ce qui veut dire qu'il n'y en a pas tant que ça

).
Dans l'ensemble le résultat est chouette. Plus tard, je me met au remontage de tous ces éléments. D'un coup, ça fait du bien au moral.
La machine prend rapidement forme. Mais faut se méfier des apparences : ce qui va rapidement est forcément plus facile... les détails viennent ensuite... n'empêche, ça commence à avoir de la gueule.
J'en profite pour installer le bouchon de réservoir alu. Un bon gain de poids ici aussi. Oui, je n'ai plus de clé, mais celle-ci n'est pas une moto de voyage, c'est une moto plaisir, donc ça m'importe moins.
Bon, depuis j'ai mis des vis, c'est mieux, hein...
Il me reste à finir le montage de la tête de fourche. Oui, tout est près-installé, mais rien n'a été fait de façon définitive et la finition reste à faire.
Déjà, la visserie que j'avais pour les tests est bien lourde et il n'y a pas besoin de quelque chose d'aussi solide à cet endroit, donc je met de la visserie légère en alu.
Comme pour masquer la différence de diamètre entre les optiques lenticulaires et le carénage il faut mettre une mousse dense, les vis doivent aussi êtres plus longues, donc j'ai ce qu'il faut.
Cette mousse, parlons-en. Découpes, schémas, puis... devoir découper le diamètre des optiques proprement...
Pour ça, je me suis replié sur des solutions d'école primaire : y a pas mieux que la simplicité pour faire du boulot propre. Un capuchon de bombe nettoyant frein, et après avoir correctement dessiné les mesures sur la mousse, j'applique le couvercle à l'endroit sur la mousse et le tourne de façon circulaire comme si je voulais presser un citron, mais en plus délicat... et ça fonctionne parfaitement... le résultat est nickel, même si il manque un poil au diamètre, j'ai une base superbe.
Le montage est ensuite facile. Il faut bien caler le tout avec des rondelles adaptées et tout va bien. Le résultat final est propre, ça me plait.
Par contre, j'ai plus de Wellnut pour monter la bulle et cette bulle d'origine est rayée... Mich'toooo doit m'amener la sienne qui ne lui sert pas... je ferais mes tests sans...
Dans la globalité, la moto fonctionne plutôt bien, et surtout pour ce chapitre, elle semble quasiment terminée. Mais le changement de cap que j'ai choisi pour ce qui est des flancs arrière doit encore être réalisé.
A la base, je devais, grâce aux moules que j'avais fait, reproduire des flancs arrières de Gran Canyon en fibre, et les "allèger" pour les adapter à la moto. Finalement, je trouvais ça légèrement lourd côté ligne et en démontant les CDI du mostro de Ninie pour mettre sur mon 944, j'ai défais aussi les petits flancs en carbone dont elle est équipée.
Je les ais placé sur le superleggera et... c'était très très cool. Donc j'ai décidé de monter ça.
Après avoir cherché des points de fixation à différents endroits, je me rend compte que je n'ai pas remonté les tétons de fixation des carénages arrière d'origine de l'elefant sur le réservoir... et en les mettant, ça me fait un point parfait pour ce qui est de l'avant. Je fabrique alors de petites pattes en carbone qui viennent se clipser, comme à l'origine, sans la fente du caoutchouc de fixation...
Une fois en place, c'est très discret et si ce n'est pas super rigide sans la selle, c'est très calé lorsqu'elle est en place.
Pour ce qui est de la fixation arrière, même principe. La selle verrouille le tout très rapidement, mais c'est bien cette fixation qui donne la souplesse au montage. Je ne sais pas si je ne la monterait pas en rigide à un moment donné.
Même si ce n'est pas l'angle qui met tout ça le plus en valeur, voici une photo du résultat, hors finition (puisque la selle est aujourd'hui chez le sellier...).
C'est à ce moment du film que je me suis rendu compte bêtement que j'avais négligé, en abandonnant les flancs de GC, le fait que l'arrière, entre le cul et le flanc, était complètement dénudé et que la finition n'était pas à la hauteur du projet de ce côté là... je dois travailler à ça dans les jours qui viennent...
Il est passé pas mal de temps depuis la dernière fois que j'ai écrit du nouveau dans l'habillage.
Pourtant, il y a eu quelques nouveautés.
Dans un premier temps, j'ai comblé les "trous" de l'arrière avec de la mousse très dense, qui maintenant qu'elle a été travaillée ressemble un peu à du cuir retourné. Je dois reprendre la finition de cette mousse, car si pour l'ensemble visuel elle ne choque pas, lorsqu'on la regarde de près, on voit des "facettes". Un gros papier de verre devrait faire l'affaire.
Hier, j'ai repris un peu le chantier de l'arrière. Oui, j'avais dû "jeter" les clignos Mad Doctor sur la coque arrière pour me rendre à Pujols, mais je n'étais pas content du résultat. En effet, ma devise en terme de modification physique, étant qu'il faut toujours se rapprocher de quelque chose qui aurait pu sortir d'usine, ça n'allait pas du tout avec des angles très anarchiques... ça donnait un style, mais je préfère rentrer dans les clous, même si c'est un peu petit maintenant.
J'ai opté pour de tout petits clignotants à Leds comme j'ai monté sur le Gran Elefant de Farmer Jap, mais mon défi était de rendre le montage "naturel".
Autant dire avec la place que j'avais pour le faire que c'était pas gagné.
Au final, j'ai décidé vu leur faible encombrement, de les mettre à la place de ceux qui allaient avec le feu arrière, de part et d'autre de ce boitier. Ce fût un combat de tous les instants et quelques adaptations pénible pour tout faire passer (fils, vis, refermer le boitier directement dans son support...), mais j'ai réussi et je suis content du résultat.
Ces petits clignos à Leds, je vous en parle un peu : ils sont siglés "E1", mais certainement pas homologués... rien n'est marqué sur l'emballage. Je les avais monté sur quelques adaptations lorsque je bossais dans le milieu. Ils sont vraiment bien pour qui veut faire quelque chose de discret sans sacrifier la sécurité car ils éclairent vraiment très fort, ce qui fait qu'on les voit vraiment bien.

Je met au passage une photo que j'ai prise pour illustrer à quel point les deux batteries une fois montées sont discrètes dans l'habillement. Plus de bloc qui obstrue la vue sur l'amortisseur... et on peut voir la poupe complète de l'engin, avec les nouveaux clicos'...

Pour l'habillement, on y est presque. Il manque encore les détails du style plateau de pression propre (l'origine est cradoc', ses ressorts sont rouillés et... bref, c'est laid), quelques vis un peu pourries à changer (près des étriers avant).
Il est à noter que je me suis renseigné chez mon fournisseur indus' ce matin : il est impossible d'avoir des grosses vis pour les étriers en bi-chromaté ou même en inox... car c'est du pas fin.
Ducati en a, puisque d'origine ils en montent... mais elles sont trop courte pour mon montage.
Je vais devoir gamberger un peu pour avoir un truc propre... 