Comment dire?
Au-delà des prises de bec avec les maliens de cœur et de souche, si j'ose dire, s'pas, qui au milieu des années 80 déploraient que les réserves de carburant deviennent inabordables entre la fin-novembre et la mi-janvier, stockées par ceux qui en faisaient un commerce juteux en les revendant à prix d'or aux gens du Dakar, ou bien que la version nautique de la course, sur le Niger, ait occasionné des dégradations sur les rivages et dans les filets des Bozos,
lorsqu'on était quelques uns à nous intéresser à la compétition moto et à cet évènement phare,
il est clair qu'on ne peut plus faire passer le Dakar là où Thierry Sabine l'avait tellement peaufiné,
et que lorsque les villes du Sahel ont été prises et occupées par les factions armées intégristes,
les droits et les libertés piétinés, les lapidations, les décapitations, les mains coupées et les fillettes enlevées devenues un quotidien insupportable pour des populations qui n'avaient plus le droit d'écouter de la musique, quand on sait ce que c'est pour elles, et d'où viennent les racines du blues que l'on aime tant, en particulier ( cf du Mali au Mississipi, Martin Scorcese ),
on ne pouvait que comprendre l'intervention française en solo,
mais que les régions traversées auparavant par le rallye restent complètement dangereuses
et que cette compétition soit devenue impossible.
Alors le Dakar sud-américain, ce n'est évidemment pas le Dakar, mais comment l'appeler si c'est pour pérenniser la mémoire de ce pèlerin de l'arbre du Ténéré qu'était Thierry Sabine?
Ça reste une course surtout pour des écuries d'usine et quand même quelques amateurs,
dans l'esprit du raid de compétition initial.
On aime ou pas, mais les participants, eux, s'y frottent avec le même engouement ..
Pour vous réconcilier, quelques images de ce "non Dakar", pour le plaisir d'Alain quamême, j'espère...
À commencer par celle-ci, de vrais rallyemen à l'africaine!
