A l'heure qu'il est nous devrions être dans le coin de Missour à grosso-modo 250 kms plus à l'ouest...
En cette matinée de notre 5ème jour, nous voilà donc à Bouarfa où il n'était jamais prévu qu'on mette les pieds, ni les crampons

donc pas de traces de pistes enregistrées dans le gps, ni de copies des descriptifs du guide Gandini pour ce coin-là,
rien que notre jolie carte papier où nous distinguons bien quelques tracés de pistes

Tracés qui ne sont pas forcément "carrossables", nous apprendrons plus tard que certains traits fins
sont des sentiers muletiers et même si Gégé considère que si une mule passe, un éléfant passe aussi

nous sommes quand même un peu trop chargés pour nous lancer dans une éventuelle galère
On n'est pas là pour ça mais hors de question de se farcir la nationale, on n'est pas là
pour ça non plus hein

Ben on va chercher


Il y a bien celle qui part au sud de Bouarfa, plein ouest pour ensuite bifurquer plein nord à travers le djebel El-Ourak et rejoindre la J1
Nous tournons et virons dans et autour de Bouarfa et ne trouvons aucun départ de piste, nous nous promènerons même dans un lotissement
tout neuf à l'écart de la ville qui ressemble à un bidonville...
Finalement nous décidons de remonter par la route vers Oujda sur 30kms.
La veille en descendant nous y avons vu un départ de piste vers l'ouest....
Dès que nous sortons de la route nous nous retrouvons sur un grand plateau désert....

on a très envie de voir cette montagne (Feja Kbira à 1.845m) de plus près
mais ce n'est pas la bonne direction

et par là, y a pas grand'chose...
Nous arrivons dans un campement berbère et nous nous faisons courser par une meute de chiens errants
(y en a plein au Maroc et ils n'aiment pas les éléfants

Vite, vite, demi-tour, c'est pas par là

http://www.youtube.com/watch?v=Ht2ZcJTV ... e=youtu.be
Il y eut encore une fois un moment de grande solitude mais jamais d'inquiétude,
plutôt une grande plénitude

c'était bien trop beau autour de nous pour laisser une quelconque place à l'angoisse

Surtout que je pars toujours du principe qu'à nous 2, on est trop forts et qu'il ne peut rien nous arriver

A force de tourner, virer, de naviguer au cap, nous arrivons sur une belle piste qui
semble bien aller là où nous voulons arriver
Nous verrons différents styles d'architecture, toujours perdus au milieu de nulle part



Les oueds sont à secs

Vu la chaleur qu'il fait j'aurais bien piqué une tête dans cette retenue d'eau
mais sa couleur n'est pas très engageante


alors tant pis, on continue par là...

pour finalement retrouver le goudron et non ce n'est pas une Fata Morgana
mais ce sont bel et bien des dromadaires qui se promènent

