un 888 deux temps !
Posté : lun. 26 mars 2012 10:00
C'est pas fréquent un 888 deux temps et pourtant, j'en ai un
Un coup ça marche, un coup ça marche pas…
Ou : "histoire de retrouvailles plus compliquées que prévues ou comment se réjouir d'avoir de bons copains et du bol quand même !"
Après deux ans de chômage, j'ai du me séparer du 888 pour faire rentrer de la fraiche rapidement et c'était pas très heureux que j'ai descendu mon 888 sur une remorque à coté de marseille heureusement pour rendre son future propriétaire heureux; un mec bien ce Gégé, au point qu'un an après avoir retrouvé du boulot, j'ai envoyé un email en lui demandant si par hasard il n'envisagerait pas de me la revendre. Je n'y croyais pas trop, mais sait on jamais ? Et là, Gégé me répond qu'il est le gardien temporaire de l'Histoire et attendait que je le recontacte pour me la rendre ; quand je te dis que ce mec est un mec bien !
Samedi matin gare de TGV direction la grande bleue ! J'ai l'air d'un con en cuir, dorsale, casque à la main, mais j'ai l'air d'un con heureux qui trois heures plus tard est accueilli avec beaucoup de gentillesse par ce couple d' Elefant Riders qui pour l'occasion avaient réunis d'autres Elefants Riders. Sympa comme attention ! Bon Rico m'attend à Dijon le soir, il y a quelques bornes a s'envoyer, donc sans vouloir être un goujat j'accepte l'invitation à déjeuner, merci Mireille et Gégé, l'apéro, le pinot noir bah quoi, j'ai faim moi
Bon je suis à la bourre, il est 15h30 quand je tourne la clef du 888 et celui ci s'ébroue dans un grognement familier : le gros bourdon est de retour accolade amicale à Gégé en le remerciant d'avoir accepté de me la revendre, bises aux filles et gaz vers le nord ! J'avais un peu oublié que j'avais les guiboles si grandes, mais roule ma poule. Les termis carbone en 50 de diamètre font rouler le tonnerre dans la vallée du Rhône et je m'envoie la route gentiment appuyé sur la sacoche réservoir un œil sur le kilométrage, un œil sur les radars. Tout se passe bien, quelle joie de récupérer cette machine. Merci petit jésus de m'avoir refilé du boulot et à ma petite femme d'accepter de voir revenir une énième Ducati dans le garage…. La route est monotone sur l'autoroute, mais j'ai pas trop le choix, faut que je sois pas trop tard à Dijon. Dernier plein à 50 bornes de Dijon, le gars de la station total me montre les panneaux sur son tel portable car il n'y a plus de carte d'affichée dans sa station. Coup de bigot à Rico, mets l'apéro au frigo, j'arrive !
Je ne suis pas trop cassé car les bouchons d'oreilles évitent d'être complètement sonné à l'arrivée de grosses sorties. Retrouvaille super avec Rico, qui m'accueille avec toute la gentille qui le caractérise. Du coup on va se faire un bout de bidoche dans le centre ville de Dijon. On rigole bien, on boit pas que de l'eau et on retourne pour se padoquer vers minuit. Demain, on fait un bout de route ensemble sur son terrain de jeux. Deux cafés au petit déjeuner et direction le box. Équipé comme il faut, la clef dans le contact , gaz ! Ah non, attends, elle veut pas démarrer. Un loupé au premier essai, puis rien. Merde ça sent l'essence. On attend un peu, fébrile, puis re test. Elle démarre
Rico nous sort de Dijon et pointe une station pour faire le plein de sa SS. En arrivant je coupe le moteur et j'entends que le démarreur tourne encore ! Merde ! Coupe contact qui ne coupe rien, Rico plus malin que moi sort de sous sa selle un tourne vis et démonte le – de la batterie ce qui coupe tout, ouf… en voulant se garer pour réfléchir et réparer ce truc, la meule m'échappe de la main et se couche comme un merde sur le flanc. Putain de fébrilité ! Et un flanc pour la peinture un, d'un point de vue positif, comme Gégé à flingué la peinture du cache latéral droit lors d'une tentative de piste qui a mal tournée, bah là, il y aura la totale, tout le coté droit à peindre… c'est comme ça la vie, faut pas non plus faire du cinéma si ça n'en vaut pas la peine.
Rico osculte la moto pendant que je fais la queue à la station pour des outils, un marteau. Le relai de démarreur à collé, il est dans un état, merde on dirait une pièce remontée du Titanic tellement il est rouillé…. un coup de latte dans la gueule plus tard, il décolle et le 888 redémarre ouf tout va bien il est 10h30, un temps magnifique, un petit viron avec Rico sur ses terres, ça va être fabuleux je suis aux anges, sans déconner, tu sais quand tout va bien et que c'est dans l'ordre des choses. Ça fait 20 minutes qu'on roule sur un billard puis qu'on passe sur une départementale à travers les collines de la Côte d'Or quand soudain, j'arrive plus à dépasser les 5000 tours / mn !!!! Merdoum. Je coupe les gaz, les remets, pas mieux, je roule sur l'élan et ne parviens pas à prendre des tours… y a avait longtemps…. Je débraye et la moto cale immédiatement. Je finis sur un trottoir d'un patelin devant les yeux amusés des locaux. Rico m'a perdu dans ses rétros et fait demi tour.
Bon dépoilage de la 888 avec la trousse à outils magiques de Rico, il a tout la dedans ! Deux trois mecs du coin viennent nous voir et nous offrent spontanément leur aide. Robin, un gars proche de la cinquantaine et en CBR fait peut être 5 allers retours entre l'endroit où je suis tanqué et sa baraque pour aller chercher un multimètre, des cosses, et d'autres trucs. Sacrément sympa les gars, son pote sort sa caisse à outils et ce qui nous manquait pour dépoiler et osculter le 888. Ils se marrent en disant que jamais personne ne s'arrête dans leur bled alors ils sont contents de nous filer un coup de main. Sur qu'on n'est pas à Paname là
Coup de bol pour moi le SS de Rico partage la même batterie, le même régulateur. On essaye tout. c'est plus rapide à écrire qu'à faire et Rico, mon frère, t'es vachement sympa d'avoir démonté ton SS et proposé ton régul pour que je rentre à la maison. Tain j'en étais ému de tant de gentillesse. Bon, rien à faire elle redémarre pas pour autant et on constate que les fils de l'alternateur ont un gros coup de chaud….les cosses en plastique qui se branchent sur le régulateur ont cramé et fondu. En réfléchissant on se dit que le coup du démarreur coincé à du faire surchauffe et du coup l'alternateur a claqué. Merde, c'est pas le genre de truc qu'on peut faire au bord de la route. Le Robin et son CBR de 180 000 bornes retourne chez lui nous imprimer les horaires de train de Dijon à Paris et propose d'héberger le 888. Rico me dit qu'il ira la récupérer le soir même en camion. Les mecs, merci de votre solidarité et aide incroyable. Bon on se pointe à la gare et il y a un train 20 mn plus tard pour la capitale. Curieusement je ne suis pas triste ou amer, juste un peu fataliste mais tellement heureux d'avoir passé un chouette moment avec Rico (meme si je lui pourri gentiment son dimanche…) et ce 888 qui revient en deux temps, trois mouvements (la chute compte) à la maison.
Bon on va s'enquérir d'un alternateur maintenant, d'un relai de démarreur en bon état et d'un nouveau billet de train pour Dijon. C'est cool tout ça, il a fait un temps superbe, le 888 fonctionne très bien. C'est juste une petite emmerde pas grave à réparer un prochain week end merci Rico pour tout et faut avouer que les Ducati n'ont pas fini d'avoir la légende de la caisse à outils qui continueront de leur coller au carénage… ça a bien fait rire les mecs du patelin, je te le confirme.
Sergio – elle n'est pas belle la vie ?
Un coup ça marche, un coup ça marche pas…
Ou : "histoire de retrouvailles plus compliquées que prévues ou comment se réjouir d'avoir de bons copains et du bol quand même !"
Après deux ans de chômage, j'ai du me séparer du 888 pour faire rentrer de la fraiche rapidement et c'était pas très heureux que j'ai descendu mon 888 sur une remorque à coté de marseille heureusement pour rendre son future propriétaire heureux; un mec bien ce Gégé, au point qu'un an après avoir retrouvé du boulot, j'ai envoyé un email en lui demandant si par hasard il n'envisagerait pas de me la revendre. Je n'y croyais pas trop, mais sait on jamais ? Et là, Gégé me répond qu'il est le gardien temporaire de l'Histoire et attendait que je le recontacte pour me la rendre ; quand je te dis que ce mec est un mec bien !
Samedi matin gare de TGV direction la grande bleue ! J'ai l'air d'un con en cuir, dorsale, casque à la main, mais j'ai l'air d'un con heureux qui trois heures plus tard est accueilli avec beaucoup de gentillesse par ce couple d' Elefant Riders qui pour l'occasion avaient réunis d'autres Elefants Riders. Sympa comme attention ! Bon Rico m'attend à Dijon le soir, il y a quelques bornes a s'envoyer, donc sans vouloir être un goujat j'accepte l'invitation à déjeuner, merci Mireille et Gégé, l'apéro, le pinot noir bah quoi, j'ai faim moi
Bon je suis à la bourre, il est 15h30 quand je tourne la clef du 888 et celui ci s'ébroue dans un grognement familier : le gros bourdon est de retour accolade amicale à Gégé en le remerciant d'avoir accepté de me la revendre, bises aux filles et gaz vers le nord ! J'avais un peu oublié que j'avais les guiboles si grandes, mais roule ma poule. Les termis carbone en 50 de diamètre font rouler le tonnerre dans la vallée du Rhône et je m'envoie la route gentiment appuyé sur la sacoche réservoir un œil sur le kilométrage, un œil sur les radars. Tout se passe bien, quelle joie de récupérer cette machine. Merci petit jésus de m'avoir refilé du boulot et à ma petite femme d'accepter de voir revenir une énième Ducati dans le garage…. La route est monotone sur l'autoroute, mais j'ai pas trop le choix, faut que je sois pas trop tard à Dijon. Dernier plein à 50 bornes de Dijon, le gars de la station total me montre les panneaux sur son tel portable car il n'y a plus de carte d'affichée dans sa station. Coup de bigot à Rico, mets l'apéro au frigo, j'arrive !
Je ne suis pas trop cassé car les bouchons d'oreilles évitent d'être complètement sonné à l'arrivée de grosses sorties. Retrouvaille super avec Rico, qui m'accueille avec toute la gentille qui le caractérise. Du coup on va se faire un bout de bidoche dans le centre ville de Dijon. On rigole bien, on boit pas que de l'eau et on retourne pour se padoquer vers minuit. Demain, on fait un bout de route ensemble sur son terrain de jeux. Deux cafés au petit déjeuner et direction le box. Équipé comme il faut, la clef dans le contact , gaz ! Ah non, attends, elle veut pas démarrer. Un loupé au premier essai, puis rien. Merde ça sent l'essence. On attend un peu, fébrile, puis re test. Elle démarre
Rico nous sort de Dijon et pointe une station pour faire le plein de sa SS. En arrivant je coupe le moteur et j'entends que le démarreur tourne encore ! Merde ! Coupe contact qui ne coupe rien, Rico plus malin que moi sort de sous sa selle un tourne vis et démonte le – de la batterie ce qui coupe tout, ouf… en voulant se garer pour réfléchir et réparer ce truc, la meule m'échappe de la main et se couche comme un merde sur le flanc. Putain de fébrilité ! Et un flanc pour la peinture un, d'un point de vue positif, comme Gégé à flingué la peinture du cache latéral droit lors d'une tentative de piste qui a mal tournée, bah là, il y aura la totale, tout le coté droit à peindre… c'est comme ça la vie, faut pas non plus faire du cinéma si ça n'en vaut pas la peine.
Rico osculte la moto pendant que je fais la queue à la station pour des outils, un marteau. Le relai de démarreur à collé, il est dans un état, merde on dirait une pièce remontée du Titanic tellement il est rouillé…. un coup de latte dans la gueule plus tard, il décolle et le 888 redémarre ouf tout va bien il est 10h30, un temps magnifique, un petit viron avec Rico sur ses terres, ça va être fabuleux je suis aux anges, sans déconner, tu sais quand tout va bien et que c'est dans l'ordre des choses. Ça fait 20 minutes qu'on roule sur un billard puis qu'on passe sur une départementale à travers les collines de la Côte d'Or quand soudain, j'arrive plus à dépasser les 5000 tours / mn !!!! Merdoum. Je coupe les gaz, les remets, pas mieux, je roule sur l'élan et ne parviens pas à prendre des tours… y a avait longtemps…. Je débraye et la moto cale immédiatement. Je finis sur un trottoir d'un patelin devant les yeux amusés des locaux. Rico m'a perdu dans ses rétros et fait demi tour.
Bon dépoilage de la 888 avec la trousse à outils magiques de Rico, il a tout la dedans ! Deux trois mecs du coin viennent nous voir et nous offrent spontanément leur aide. Robin, un gars proche de la cinquantaine et en CBR fait peut être 5 allers retours entre l'endroit où je suis tanqué et sa baraque pour aller chercher un multimètre, des cosses, et d'autres trucs. Sacrément sympa les gars, son pote sort sa caisse à outils et ce qui nous manquait pour dépoiler et osculter le 888. Ils se marrent en disant que jamais personne ne s'arrête dans leur bled alors ils sont contents de nous filer un coup de main. Sur qu'on n'est pas à Paname là
Coup de bol pour moi le SS de Rico partage la même batterie, le même régulateur. On essaye tout. c'est plus rapide à écrire qu'à faire et Rico, mon frère, t'es vachement sympa d'avoir démonté ton SS et proposé ton régul pour que je rentre à la maison. Tain j'en étais ému de tant de gentillesse. Bon, rien à faire elle redémarre pas pour autant et on constate que les fils de l'alternateur ont un gros coup de chaud….les cosses en plastique qui se branchent sur le régulateur ont cramé et fondu. En réfléchissant on se dit que le coup du démarreur coincé à du faire surchauffe et du coup l'alternateur a claqué. Merde, c'est pas le genre de truc qu'on peut faire au bord de la route. Le Robin et son CBR de 180 000 bornes retourne chez lui nous imprimer les horaires de train de Dijon à Paris et propose d'héberger le 888. Rico me dit qu'il ira la récupérer le soir même en camion. Les mecs, merci de votre solidarité et aide incroyable. Bon on se pointe à la gare et il y a un train 20 mn plus tard pour la capitale. Curieusement je ne suis pas triste ou amer, juste un peu fataliste mais tellement heureux d'avoir passé un chouette moment avec Rico (meme si je lui pourri gentiment son dimanche…) et ce 888 qui revient en deux temps, trois mouvements (la chute compte) à la maison.
Bon on va s'enquérir d'un alternateur maintenant, d'un relai de démarreur en bon état et d'un nouveau billet de train pour Dijon. C'est cool tout ça, il a fait un temps superbe, le 888 fonctionne très bien. C'est juste une petite emmerde pas grave à réparer un prochain week end merci Rico pour tout et faut avouer que les Ducati n'ont pas fini d'avoir la légende de la caisse à outils qui continueront de leur coller au carénage… ça a bien fait rire les mecs du patelin, je te le confirme.
Sergio – elle n'est pas belle la vie ?