Besoin de partager ce bon moment entre amis avec vous

CE POST EST VOLONTAIREMENT PLUS LARGE EN DIMENSION QUE LA MOYENNE CAR IL COMPORTE DES PHOTOS PANORAMIQUES !!!
Voilà, pour la petite histoire, mon ami Fafa, qui avait acheté un 750AC jaune à Gégé, rêvait de faire un peu de TT.
Je lui avais promis de faire le désert des Bardenas Reales, très accessible, pour lui donner un aperçu tout en s'en mettant plein les yeux.
Mais voilà, une fois le moment fixé, soit septembre 2016, l'ami explose sa bagnole. Plus de tune, besoin de revendre rapidement la moto, galère.
Je lui dis que je lui en prêterait une.
On commence à s'organiser à quelques-uns pour faire ce mini-trip, et Fafa trouve un boulot qui ne lui laisse plus du tout le temps de faire ce genre de chose.
...
... On allait pas laisser passer une si bonne occasion, quand même...
Du coup, on se prépare un petit groupe et on décide d'y aller le WE du 24 pour que Karinou (la compagne de Casper) puisse nous accompagner avec mon 900ie, histoire de découvrir la conduite TT sur du roulant.
Le matin, rdv à la maison pour un petit café avec Wiwi, Kfc900, Karinou, avant de filer sur Cambo-les-bains pour rejoindre Speeder et Val' et Philou.

Wiwi va pouvoir essayer le nouveau montage suspatte de son 750 AC : un fourche de 900ie Lucky et un amortisseur Bitubo réglé assez haut


Cambo, le soleil est là pour attendre Philou... et nous aussi du coup.

Philou qui ne tarde pas à arriver, attiré par l'odeur du café et des chouquettes !!!

Equipe au complet, on avale tout ça, pressés d'en découdre, et on file faire le plein...

On passe par Saint Jean Pied de Port pour prendre les petites routes des chemins de Compostelle, qui passent haut dans la montagne.
Karinou découvre l'Elefant... et elle kiffe sévère


Voici le genre de petite route. Alors là, c'est pas évident du tout, il faudrait zoomer dans l'image pour voir et ce n'est pas l'endroit le plus représentatif, mais c'était parfois bondé de marcheurs, randonneurs vers Compostelle. Impressionnant, je ne me serait jamais douté que ces petites routes se transformaient parfois en autoroute à marcheurs...
Avec le vent, il ne nous entendaient parfois pas arriver, il fallait faire super gaffe et slalomer doucement...

Il y a quand même des coins supers tranquilles, tout en haut, où l'on entend que les vautours qui se chamaillent dans le ciel au dessus de nos tête ou dans le champs au dessus.
C'est chouette !

On se croirait sur le toit du monde. C'est pas la première route qu'on prend dans le coin qui ressemble à ça, mais ça fait toujours un effet boeuf tellement c'est beau.

On en oublierait presque qu'on est partis pour un désert !
Karinou s'éclate avec le 900ie. Elle n'a pas encore oublié son Monster, mais... l'Elefant fait son travail de sappe en douceur


Petite pause pour admirer les vestiges d'une ancienne fabrique d'armes perdue dans un micro-village espagnol... Une fabrique monumentale dont il ne reste que quelques ruines...
Nous, on est heureux.



Et puis on est jamais vraiment perdus...


Nous traversons les Pyrénées et quelques tunnels, mais après l'un d'eux, la végétation a soudainement changée... c'est beaucoup plus aride, il fait sec et chaud... on ne s'en plaint pas, c'est l'heure de pique-niquer !
On se trouve un coin en bord de route, pas loin d'une jolie rivière dont les bords resteront inaccessibles...
Du coup on reste au bord de la route. A un moment pendant le repas, un énorme tracteur traverse la route, se gare à côté et le type qui en descend nous fait un signe, nous montre nos motos et son téléphone portable... Il veut prendre des photos de nos Cagiva !!!





Foie gras, saucisson au roquefort... on a essayé quelques trucs bien sympa... l'aventure n'est plus ce qu'elle était, mais... c'est pas mal non plus comme ça


On approche enfin. On a bien mangé du virolo, va falloir penser à prendre le désert... Un petit plein en sortant d'un village et... en se retournant, on se rend compte que le village a un certain charme !!! parfois tu traverses des lieux, et si tu ne te retournes pas, tu passes finalement à côté !!!


faut pas perdre le Nord non plus, n'importe qui sais qu'il faut s'hydrater avant de partir dans un lieu aride. On s'arrête donc à ce qu'on nommera finalement le "Bar des Nazes" (nous) avant de se jeter dans les Bardenas...
Remarquez comme quelques toutes petites motos peuvent prendre comme place quand on les gare en sachant qu'on va boire un coup... C'est moche...



Voilà, on y est. Philou retrouve l'entrée qu'il voulait nous faire prendre et fini la route !!!
Karinou met de suite les conseils prodigués et se lance... vu le sourire qu'on devine, on sent qu'elle est pas tourmentée


Wiwi suit de prés, mais il m'avouera deux kilomètres plus loin qu'il a du mal à retrouver ses marques et qu'il n'est pas complètement à l'aise.
Je vous rassure, ça n'a duré que jusque là. Ensuite il faudra batailler pour rester à ses basques...

Speeder et Val' sont finalement les moins avantagés sur ce type de parcours... et ils font leur vie tranquillement, mais sûrement !!!

Petite pause près du berger des Bardenas, histoire de marquer notre entrée dans le désert. Y a déjà des sourires sur les faces


On repart.
On n'a pas fait un km que Konfiance, devant moi, bloque sa roue arrière !!! je l'évite in-extremis en le maudissant pour ce freinage impromptu... je fais demi-tour en le voyant qui reste sur place... ça parait pas tout à fait normal, en fait...
Il me dit que sa roue s'est bloquée.
La chaine n'étant pas cassée, je pense au pignon de sortie de boite et sa plaquette de verrouillage. Un petit démontage rapide confirmera ce diag.
Le pignon est tombé de son axe, Konfiance ayant trop tendu sa chaine, la plaquette déjà usée a fini par se suicider et le pignon est sorti de ses canelures.
En tombant, il s'est logé entre le carter latéral et le bras oscillant en cassant un pas de vis de cache-pignon... on a du bol qu'il n'y ait que ça.
Maintenant, pour réparer...

Et bien finalement, dans l'axe du PSB, il y a un trou fileté. Je démonte la platine de repose-pied arrière pour récupérer l'une des vis qui passe parfaitement à cet endroit.
Il manque une rondelle dont le diamètre serait un poil plus important que celui de l'axe pour empêcher le pignon de sortir... il pourrait flotter, mais pas sortir...
Speeder a monté son sabot avec des grosses rondelles, et on s'en rend compte au bout d'un moment...

Finalement, il y a de quoi relativiser : il y a pire comme endroit pour bricoler


Je décoince le pignon, Konfiance détend la chaine, je re-rentre le pignon sur sa canelure et le verrouille avec la rondelle.
Konfiance a alors l'idée de le bloquer contre la grosse rondelle en remettant les vis de la plaquette avec des rondelles à cheval sur la grosse rondelle...
Et ben au final, ça donnera quelque chose de très satisfaisant qui tiendra sans pb pendant le WE... même si il faudra resserrer la grosse vis tous les 100km sur route


Philou et Karinou, partis devant, grilleront une clope plus loin en se disant qu'il nous ont dégouté... puis finalement reviendront et Philou donnera un fier coup de main à la réparation :


On repart enfin. Faut relativiser : grâce à ce contre-temps, on aura droit à une superbe lumière puissante de fin de journée !



On se retrouvera au pied du Castel de Tierra, un peu hébétés mais émerveillés par la beauté du site et de notre journée...
Celle-ci mériterait un "Fant spirit", non ?



Ensuite on repart et on se rend compte que ce serait cool de trouver un lieu où dormir.
On a finalement l'obligation de trouver un camping avec au moins un bungalow pour Speeder et Val' (obligation de bien dormir...)...
Là, on prend la décision de reporter au lendemain matin le tour du Polygone de tir militaire et de tracer vers un bled pour demander où l'on peut trouver un camping...

et zou, on repart !

On trouve un camping à Milafranga où il faudra un peu batailler pour obtenir les 'vrais' tarifs... puisqu'en arrivant, le réceptionniste nous annonce 27€/tente pour 2 personnes / 1 emplacement...
On se rend compte qu'il n'y a pas de tarifs affichés et que vu l'heure d'arrivée, le type à dû nous voir venir... on se rend donc à tout le groupe dans la loge et le mec semble d'un coup se rappeler que ce n'est pas les bons tarifs. Il nous annonce quand même 19€ pour la même chose, et après quelques âpres discussions, on arrive à obtenir un appart pour 5 et un emplacement tente pour 90€, ce qui nous fait moins cher / personne... et on décidera de ne pas monter de tente mais de camper dans l'appart.
Un bivouac bien à nous, quoi...
Côté bouffe, on aura fait simple, du coup...


Après une nuit bercée de ronflement, de sonnerie de réveil (stress de Konfiance qui se lèvera et commencera à se préparer à 6h30 avant de comprendre qu'il n'est pas encore 8h


Nous revoilà donc à l'entrée sud des Bardenas pour une journée presque complète dans la poussière !

Karinou, pas un pet de stress, que de l'impatience pour retourner sur la piste !
Elle a baptisé le 900ie "sa Caginou"


On retrouve les paysages poussièreux et atypiques... on s'attend à se prendre des coups de Winchester en passant à côté des bergeries désertes...


On se pose à un endroit au nord du Polygone de tir pour admirer le paysage...


Un groupe du tonnerre pour cette balade mémorable :

Une petite photo de moi et mon 750ie... une fois n'est pas coutume


Le soleil finit par se montrer, les pauses deviennent un peu plus chaudes...

Le tour se termine. On sort du désert et on trouve une autre piste pour remonter au Nord tranquillement.
Mais la piste est neuve et le caillou épais et roulant... Speeder fera une petite faute et notre petit couple chutera un peu lourdement sur le genou de Val'...
Le temps de relever la moto, refixer la bagagerie, elle nous dira avoir senti quelque chose bouger et ils préfèreront rejoindre la route pour rentrer sur Bayonne pour aller consulter à la clinique.
Là, Val' remonte à pied vers le parking où l'on a posé les motos : elle veut voir comment sa jambe et son genou se comportent après la chute...

C'est douloureux... Karinou, qui est pharmacienne, lui passera une crême à l'arnica pour soulager un peu, puis ils reprendront la route...

Nous voilà donc un groupe un peu réduit, et ça a jeté un froid... c'est toujours dommage de ne pas pouvoir finir un voyage, si court soit-il, avec l'équipe complète...

Mais comme il faut quand même en profiter, on décide qu'on attendra le résultat des examens et qu'il faut qu'on reparte pour finir au mieux ce super WE... après tout, les pistes qui nous tendent les bras semblent nous promettre encore quelques bons moments :


Là, on pourra dire qu'on a mangé de la poussière. Les pistes qu'on empruntent lèvent un nuage blanc presque opaque à notre passage !!!. Il fait chaud, mais on prend un sacré plaisir à piloter : les paysages sont tantôt plats et paraissent à perte de vue, tantôt cabossés, masquant les sorties de courbe...
Puis finalement, une surprise totalement inattendue mais rafraichissante se présente... Philou s'engouffre le premier...

Voyant Karinou hésiter, je double et passe à mon tour... ça glissouille, mais c'est frais !!!

Karinou passe et Wiwi arrive derrière sans ralentir et... visière ouverte


Bon. Personnellement, j'aurais appris que les bottes étanches, c'est vraiment bien à condition que l'eau ne remonte pas DANS le pantalon pour retomber DANS la botte...

Il aura fallu que j'essore mes chaussettes en sortant de là... ça change de l'accélérateur !
Pour Wiwi, c'est tout à fait différent, comme sensation... on dira qu'il aura réaliser que les bottes, c'est quand même bien...

On s'arrêtera au barrage tout près pour se sécher un peu et décider de quitter les pistes pour prendre la route du retour, histoire de ne pas rentrer trop tard : il pleut pas mal en France et vu que ça fait longtemps que ce n'est pas arrivé, les routes risquent d'être glissantes et nous... plus lents...

On s'arrête faire le plein et manger en bord de route : well done, ce routier propose un grand écran dans sa salle et diffuse... le GP d'Aragon !!!

Wiwi trouvera un bon résumé à notre WE, bien qu'il ne soit pas encore terminé :

En arrivant près d'Eugi, on prend une petite route pour rejoindre Otxondo puis Dantxarria... et là, la pluie fait son apparition et on se retrouve dans un brouillard à couper au couteau !!!
Quel changement d'ambiance !!!

Ce WE aura bien noté le passage de l'été à l'automne, saison comprise. Après avoir bu quelques mousses bien fraiches en Espagne, nous seront donc bien contents de se descendre un chocolat chaud à la frontière, avant de nous séparer...

Voilà donc, pas besoin d'écrire de conclusion bien marquée...
Karinou a découvert le Cagiva Elefant et la piste, elle se débrouille terriblement bien.
Konfiance aura eu la seule grosse panne du WE et n'en aura été bon qu'à effectuer quelques resserrages... un fusible accessoire pour moi et c'est tout.
Philou aura réussi à filmer avec sa caméra 360° qu'il a depuis 2 ans... et finalement il est déçu du résultat

Wiwi s'est cru dans un rêve du début à la fin du WE. Le montage de suspatte de son AC est convaincant, il faut le retenir de partir, maintenant...

Carl et Val' sont bien arrivés à la clinique, sous une pluie battante. Val' devra porter une orthèse pendant 3semaine de l'aine à la cheville, les internes semblent touchés ainsi que peut être le ménisque... rien de sûr pour le moment. Elle a le moral, mais la fin de son permis moto devra attendre un peu...

En repartant de la clinique, ils ont fait 800m avant de tomber en panne. La poisse.
Depuis, j'ai réparé la moto et malgré ça, ils ont passé un super WE.
Encore un bon moment, quoi
