Vendredi après-midi je laisse derrière moi Mimi qui me regarde partir avec plein d'envie, la mer et la chaleur écrasante (un bon 33 degrés sur le thermomètre/voltmètre spécial Nicolas) et je mène le proto vers le pays où Mickey est le roi – le Pays de Buëch. En route une halte s’impose pour un petit coucou à Michel et son épouse de Rocci Motos qui laisse tout tomber (il surveille quand même ses apprentis du coin de l’œil – ou c’est eux plutôt qui font gaffe à ne rien faire de travers) pour une petite bavette bien sympathique qui me plonge encore davantage dans l’esprit du week-end : loin de tout souci et plus que l’Elefant en tête.
Après un petit détour dans l’arrière pays de Forcalquier et une D16 déserte et bucolique,

un coup d’œil aux rochers des Mées je me recentre sur le cap (au) nord et me fais rejoindre (à mon allure il me faut une journée pleine pour faire les petits 200 kilomètres) par un Elefantiste en grande tenue sur son 944 bleu : eh oui c’est bien le Phil !
On fête ces retrouvailles du hasard en s’arrêtant à un petit bar à Sisteron et la route se termine par quelques détours et un passage par Sigottier et ses gorges qui nous donne un premier aperçu de ce que sera mon menu des deux jours suivants – Phil ayant décidé de rentrer sur Sausset le lendemain matin avec Joël (qui doit nous rejoindre aussi pour la soirée et découvrir par la même occasion « son nouveau » Bifaro ramené par Pascal) par la route.
On arrive chez Mickey en trombe (on a pris le rythme du Phil sur les derniers kilomètres) et on retrouve avec joie Catrpillar qui fait partie de l’équipe TT avec son 900 en Anakee et en roue de 19 à l’avant : aime la difficulté le gaillard.
Avec l’apéro nous rejoignent progressivement Flyben sur son 750 IE spécial TT, Joël11 et son 900 SS à la couleur si soyeuse,

Pierre et Totobolino, Azza et Sherco en remorque et Fabien13 le pote de Mickey qui à défaut de retrouver son 900 IE se contentera pour le week-end d’un XLM en fin de vie – d’ailleurs il ne survivra qu’une journée le XLM et se suicidera de dépit le samedi soir je crois.
Le gratin que nous a préparé Mickey ne survivra pas non plus à la soirée

et c’est bien embués qu’on se couche vers 2h30 du matin non sans s’être fixé 9h00 comme heure de départ pour la balade du lendemain.
Organisés comme des pros, Fabien derrière et Mickey devant en fonction des recos faites – et reliés par un walkie-talkie s’il vous plait - nous guident dans leur jardin et nous font découvrir que chemins roulants ne signifient pas toujours chemins faciles : comme prévu Catrpillar se met au tas mais le courage et la ténacité (l’aisance sur son Elefant aussi faut dire) forcent l’admiration du groupe: pour nous suivre avec cette machine sur ces terrains faut l’avoir l’esprit Elefantrider !
Un autre qui l’a l’esprit Elefantrider c’est assurément Mickey qui s’est mis non pas au tas mais en quatre pour la réussite de cette rencontre : aux fourneaux, à la vaisselle, au garage, rien n’a été laissé au hasard et tout ça dans la discrétion qu’on lui connaît – sauf bien sûr quand il entonne une chanson de son répertoire perso ou nous fait la sirène (de Copenhague) pour dégager les routes encombrées.
Pour continuer le tour des participants on est tous tombés d’accord que le jour où l’âge (et son papa de qui il tient la grosse attaque) lui permettront de passer à une cylindrée supérieure on ne va plus voir le jour tant on a encore le bruit du 50cc harcelant dans les oreilles.
Fabien13 en père tranquille (pas si tranquille que ça – les potes à Mickey finissent tous par lui ressembler un petit peu) a égayé de sa verve et de ses histoires les quelques haltes du jour et pause repas.
Après le repas de midi d’ailleurs on a abandonné pour quelques instants dans la station de Valdrôme nos Elefants pour une partie de karting « dévalle-pente » : un truc de fou où on se tire des bourres comme des malades mais sur 4 roues et sans moteur, un peu comme descendre un col en roue libre, hein Joël…On aurait dit le Joe Bar Team en vacances à la campagne.

Evidemment Catrpillar s’est mis au tas (il me rappelle quelqu’un ce voltigeur…)…et sérieusement puisque c’est clopinant qu’il a rejoint son Elefant décidemment plus docile que cette boîte à savon.
Un autre qui a souffert c’est Pierre qui s’était fait remettre ses vertèbres en place 2 jours avant pour profiter pleinement de la rencontre et qui n’a pas pu finalement nous suivre le lendemain : retour programmé chez le kiné et grosses douleurs le soir même mais avant de rentrer au bercail il a laissé s’aérer (il a donné du gros gaz le bougre) son Azzalin magnifique (qu’il est en train de peaufiner petit à petit comme à son habitude) sur des pistes qui nous ont permis à tous de nous évader tant elles semblaient interminables.
Flyben, royal sur son IE Spécial, s’est fait d’autant plus plaisir que contrairement à la première rencontre chez Mickey le temps était au très beau et qu’on a pu enfin profiter des paysages qui s’offraient à nous.

Ce n’est que dans la soirée après cette belle et longue journée où nous avons alterné pistes roulantes pas toujours roulantes et portions de petites routes tortueuses dans des décors superbes que le temps s’est gâté finalement nous obligeant à rentrer manger nos merguez (et salade composée par le chef Mickey) à l’abri et finir la soirée et la framboise de Flyben l’occasion.

Comme Phil était déjà parti (et la framboise aussi) on a mieux dormi sans ses ronflements dédiés à Fabio et peut-être qu’on a ronflé nous aussi mais en tout cas c’est pas à 9h00 qu’on est parti le lendemain, puisque c’est à 9h00 qu’on s’est levés !
C’est pour une petite balade qu’on est parti en équipe réduite (Pierre étant occupé avec ses vertèbres, ses courbatures diverses et le matériel à charger) Flyben, Totobolino, Mickey et moi pour un tour d’honneur vers les sommets dominant le Pays de Buëch.

Evidemment je me suis mis au tas…mais dans l’herbe heureusement donc pas trop de bobo ; faut dire que depuis la veille où j’avais crevé de l’avant je roulais avec un T66 (que m’avait prêté gentiment Mickey) mais qui n’accroche pas trop sur l’herbe mouillée par l’orage de la nuit…
Après le départ de Pierre et Totobolino on s’est retrouvé à regarder le Grand Prix et c’était un grand moment avec de très belles bagarres (et une Ducati en tête à l’arrivée) surtout pour moi qui n’ai pas la possibilité de regarder les courses à la télé avec mon antenne du siècle dernier…
On a eu un peu de mal à se séparer et les discussions rebondissaient sans cesse mais l’orage qui s’annonçait (et que j’ai pris en pleine poire un peu plus tard) nous a décidé finalement, Flyben et moi, à quitter Mickey et son beau pays. Merci encore pour tout Mickey (merci aussi à Fabien13 qui ne devrait pas tarder à s’inscrire sur le forum) et on reviendra sois en sûr ! Et peut-être même qu’on sera plus nombreux la prochaine fois.
GG
