HARD ALPI TOUR 2011

Autour de nos motos et pis je n'sais quoi d'autre...
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To@ne
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Re: HARD ALPI TOUR 2011

Message par To@ne »

J'ai hâte ! :bave:
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Re: HARD ALPI TOUR 2011

Message par gégé »

Voici la première partie de mon CR de cette sortie peu ordinaire qu'était le Hard Alpi Tour.

Hard Alpi Tour 2011
L’équipe française: Mimi, Catrpillar, GG

La préparation

Pour moi le hard alpi tour a commencé quand il y a un an j’ai lu pour la première fois l’article de Mario Ciaccia paru dans « Fuoristrada » que m’avait envoyé Walter forumiste italien « Mister Bombastic » par e-mail.

Quel cadeau que cet article 8) ! D’abord j’ai mis quelques jours à lire ce pavé d’une cinquantaine de pages et à comprendre de quoi il s’agissait vraiment : des équipes de trois pour une course qui n’en était pas une, une épreuve où la résistance à l’effort le disputait à la navigation, 500 bornes dont 300 de TT à faire durant 24 heures ! Un challenge surtout pour un couche tôt comme moi, qui n’a jamais manipulé de gps et qui n’a pas une résistance extraordinaire, plutôt coureur de 100 m que de fond. :lol:

Très rapidement la décision était prise : je participerai à l’édition 2011 quoi qu’il m’en coûte. Il me restait 11 mois pour la préparation physique (j’étais pas bien gros avant mais de footing en régime j’ai perdu 8 kg de gras), la préparation technique (un peu d’enduro sur nos motos légères : 200 TSR Suzuki et 125 DTR Yamaha et un peu d’enduro « léger » avec le bifaro : la « motonightmare » l’année dernière encore, la «route du sel » cet été, les vacances d’été passées à faire des pistes diverses dans les Alpes, le Trentino, le Friaul, le Veneto chargés avec tous nos bagages de vacances), l’apprentissage du gps (Mimi m’a offert un Garmin pour Noël dernier :wink: , James Manucci – un autre italien - me faisant passer des traces, Vinsyl m’installant avant son départ la cartographie française :pinte: ), Stef' de MTP qui m'éclaire de temps en temps sur la façon de procéder, l’achat de cartes au 1/25000ème de toute la zone nord-ouest de l’Italie, l’achat de cartographie gps de toute l’Italie (150 euro quand même…) et finalement la préparation de la moto, de l’éclairage performant pour éclairer la nuit, des outils à emporter, de l’équipement, des boissons, des barres de céréales,…tout pour être autonome même dans le cas où l’équipe s’éclaterait et qu’il faille finir seul.

De ce point de vue de l’équipement la bonne surprise est venue des feux à leds achetés par l’intermédiaire de Maximo et du forum KTM : l’éclairage est puissant et balaie la route suffisamment largement pour ne jamais être gêné.
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Seul bémol la version « gamba lunga », qui rehausse la moto et augmente la garde au sol de presque 10 cm, n’est pas absolument nécessaire pour les pistes rencontrées mais tant qu’on est sur la moto la conduite est quand même extraordinaire et la gêne n’apparaît que quand il faut garer le Bifaro ou faire demi-tour dans un sentier étroit.

Ce n’était pas vraiment une surprise quand Mimi m’a avoué en décembre vouloir faire partie de l’aventure, je savais qu’elle se donnerait les moyens et que sa volonté serait sans faille, pas plus que m’a surpris la proposition de Pascal, parce qu’un gars qui traverse la France entière pour boire un coup avec ses potes dans le sud-ouest ou qui se rend avec sa moto à une sortie enduro avec la moto équipée en roues de 17 pour la route et en roues de 21/18 pour le week-end est un vrai battant en plus d’être un pote hors du commun. Et puis avec Pascal j’étais au moins sûr de ne jamais rester coincé sous ma moto en cas de chute mais je ne savais pas encore que je ferai autant appel à lui au cours de ce week-end…

Merci à Mireille et à Pascal pour leur participation, leur soutien et leur courage depuis le début, faut dire aussi qu’on ne s’imaginait pas encore à ce moment-là combien on allait en baver ! :roll:

Quand est arrivé le mois de septembre l’excitation qui montait progressivement dans la maison faisait qu’on ne dormait qu’à moitié et que chaque instant était dédié au hard alpi tour qui se pointait à l’horizon, n’avions-nous rien oublié, les outils, la moto, les voyages aller et retour, les courses, les lampes de poches, chaque nuit était l’occasion d’une check-list complète. J’arrivais épuisé au boulot mais au moins le point crucial de la préparation physique n’était plus un problème pour moi qui me couchais toujours encore avec les poules mais ne fermais plus l’œil de la nuit !

Avec quelques produits énergisants – pensait Mimi –on devrait tenir le coup sans coup de barre. Finalement je n’ai touché à rien, je n’ai bu qu’un ou deux cafés, un coca à midi et un red-bull avant de partir : non seulement ce mélange m’a permis de tenir les 40 heures d'avant et après l’épreuve mais durant les 4 jours qui ont suivi j’avais une patate comme jamais et toujours pas sommeil ! :lol:

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.......
à suivre
Modifié en dernier par gégé le mar. 20 sept. 2011 12:14, modifié 3 fois.
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Re: HARD ALPI TOUR 2011

Message par Mimi »

La préparation physique n'a pas été la même pour les 2 et n'a pas eu les mêmes résultats
Pas le moindre gramme de perdu en ce qui me concerne, le monde est vraiment injuste :(

Il fallait bien un 3ème membre pour relever ce défi, je me suis donc dévouée pour accompagner les garçons :mrgreen:
A partir du moment, (mi-juillet) où nous avons eu confirmation de la date de cet évènement qui occupait nos esprits depuis presque 1 an,
nous avons abandonné l'idée d'aller vadrouiller en Roumanie cet été
Il fallait encore travailler notre endurance et rouler encore et toujours sur les pistes

Nous sommes donc partis dans les Alpes et avons fait un maximum de pistes et de randos
Des pistes roulantes, des cassantes, des grimpantes, même des circuits d'enduro avec nos éléfants chargés à bloc
Y a pas à dire, ils sont formidables, épatants
Des randos de plus de 1000m de dénivelés en 3h, des marches de 25kms
Nous avons passé plus de 4 semaines entre 2 et 3000 mètres d'altitude
Même à pied, dans les chemins accidentés, je m'imaginais en moto, je calculais les trajectoires, je réfléchissais aux franchissements :roll:
Nous avons mangé, dormi, respiré HAT tout l'été :lol:

Les italiens m'ont mis la pression sur leur forum suite à la Via del Sale début juillet, de crier à tort et à travers que j'étais "incredibile"
et que ceux qui ne s'inscrivaient pas à la HAT étaient des poules mouillées
J'ai horreur de ça. Je me suis contentée de m'accrocher au guidon de mon éléfant et d'essayer de suivre leur rythme de fou
et j'ai eu beaucoup de chance de ne pas me planter ce week-end là :roll:

Pourvu qu'il n'y ait pas de passages trop techniques comme promis, il fallait surtout que je ne sois pas un boulet pour Pascal et Gégé,
hors de question de les embêter, si je devais ne pas y arriver ou être vraiment trop fatiguée
j'abandonnerais (même si c'est contraire à mes convictions) afin qu'ils puissent poursuivre leur rêve
et relever ce défi pour la gloire des éléfants !
Pas question de ne pas finir la HAT à cause de moi :!:
Je connais mon p'tit Gégé, quand il s'engage dans un truc, il y va à fond.
Pascal et Danilo étaient les coéquipiers parfaits pour ça

Fin juillet, nous avons fait du repérage avec Gégé et fait deux grosses pistes qui allaient très certainement faire partie du parcours.
Nous étions chargés avec nos valises, y avaient des passages un peu costauds, un gros pierrier, mais ça passait bien
Et là, je me suis dit que si ça passait chargé, ce serait bien plus facile à vide pour la HAT...

Puis ce coup de fil début septembre de Nicolas qui nous annonce qu'il veut absolument venir nous voir, nous filer un coup de main en cas de besoin...énorme !
Un grand fou, traverser toute la France pour participer à sa façon
Tout à fait dans notre esprit, nous aurions fait pareil :wink:
Il était déjà venu spécialement en novembre pour optimiser mon éclairage 8)

C'est un peu fatigués par le manque de sommeil des derniers temps, mais surexcités, que nous sommes arrivés en Italie avec une pêche d'enfer, prêts à bouffer de la terre
Je ne pensais pas si bien dire..... :?
Modifié en dernier par Mimi le mar. 20 sept. 2011 16:30, modifié 1 fois.
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Re: HARD ALPI TOUR 2011

Message par To@ne »

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Re: HARD ALPI TOUR 2011

Message par gégé »

2ème partie

Pour l’organisation le trajet aller et retour fait partie du trip et quand Nicolas s’est proposé
pour faire l’assistance c’est avec surprise (1400 bornes aller-retour pour lui quand même et des jours de congés )
et un certain soulagement qu’on a accueilli sa participation : en effet en cas de chute, s’il est besoin d’aide rapide, pour éviter un retour fatigant
(on savait que Pascal allait se taper 900 bornes à l’aller comme au retour)
et aussi pour ménager les pneus et les montures rien de mieux qu’un chauffeur-logisticien-dépanneur comme Nicolas !

Comme quelques jours avant le Hard Alpi Tour l’organisateur Corrado nous avait envoyé les traces gps
on s’est attelé à la difficile et longue tâche de recopier sur les cartes au 1/25000è le tracé de l’épreuve.
Un jour et demi de boulot réalisé par Mimi, morceau par morceau, avec vérification à deux le soir…

Au boulot le lendemain j’ai fait trois photocopies de l’ensemble des cartes pour que chacun d’entre nous
puisse partir en autonomie même si j’étais le seul à avoir en plus le gps
(et la responsabilité qui allait avec de ramener tout le monde de Priola à Cesana Torinese).

De la même manière j’ai fait deux copies du tracé sur deux cartes micro SD différentes
pour ne pas être pris de cours sur le trajet en cas de perte ou de panne.
La cartographie de l’Italie sur laquelle j’aurais pu travailler cet été au cours de notre périple italien
(en particulier sur les traces du HAT) n’est malheureusement arrivée à la maison qu’après notre départ
et tout était donc un peu neuf pour moi dans ce domaine d’autant que le tracé était marqué en bleu sur le gps
mais avec des variantes marquées en rose et toutes ces couleurs rajoutées à celles de la cartographie
ne rendaient pas la lecture facile.

Et puis finalement quand on parle d’équipe, de course ou d’épreuve on pense à un maillot
et réaliser le maillot de notre équipe a été également une partie du plaisir de la préparation.
Sur un vieux VSD montrant en première page Hubert Auriol en pleine discussion avec Thierry Sabine
au cours du Paris-Dakar de 86 j’avais remarqué le beau T-shirt d’Auriol et notre maillot
serait donc la réplique exacte de ce T-shirt avec le logo Lucky Explorer
(écrit en noir et non comme d’habitude en blanc) en grand dans le dos et petit sur le cœur.
On a rajouté Hard Alpi Tour 2011 dans le dos pour marquer l’évènement et surtout
on en a fait la surprise à Pascal et Nicolas le matin du départ !

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Quand au matin du samedi on s’est retrouvé à Priola à une soixantaine de kms de notre camping,
on a commencé à sentir l’agitation mais aussi la bonne humeur de cette rencontre :
toutes sortes de motos, des superbes Super Ténéré, des Africa Twin,
des BMW (une très belle HP2), des KTM Adventure

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mais aussi nos Elefant (deux Bif et un 900 AC)
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et ceux des italiens (uniquement des 750 et 900 AC) qui avaient réussi tant bien que mal
à composer une équipe aussi, Walter leur ayant mis une belle pression en clamant à chaque occasion
que si une française (Mimi) s’engageait au Hard Alpi Tour ce n’était pas le moment de se débiner…

Walter (Misterbombastic), Danilo et James
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Le breefing a été l’occasion de voir que deux autres filles participaient au HAT
(Giada et Vlata qui l’avaient déjà fait l’an dernier mais que la moitié du parcours et elles en redemandaient)
mais avec des enduros légères (250 WR Yamaha et 400 DRZ Suzuki) et pas en Elefant de 200 kg comme Mimi…

Giada
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Walter avait lui aussi pensé à faire la surprise de réaliser une banderole en souvenir
de Claudio Castiglioni décédé il y a peu de temps et on a posé ensemble avec les italiens
derrière cette banderole « Grazie Claudio ».
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D’ailleurs même si on ne devait vraiment se revoir qu’aux étappes et le lendemain à Cesana Torinese
on ne sentait aucune agressivité et aucune tension, chacun était bien trop occupé – en toute modestie –
à se demander comment il allait faire pour arriver au bout.
On aurait dit une balade entre amis mais avec un départ différé de chaque groupe de cinq minutes.

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Après un repas léger, un café (pas le dernier du week-end) et un red bull
on s’est élancé avec Mimi et Pascal (encouragés par Nicolas qui serait bien parti avec nous)
et le groupe italien dans l’aventure de la première étape.

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Re: HARD ALPI TOUR 2011

Message par Mimi »

La réalisation des t-shirts a été confiée à notre aînée avec un cahier des charges très lourd
Obligation absolue de réaliser la copie conforme de l'original, mission accomplie :wink:
Soulagés aussi de trouver enfin, en catastrophe le bon endroit où l'on voudra bien nous les
imprimer, correctement et rapidement juste une semaine avant !
Ils nous annonçaient tous 8 à 10 jours de délai, beaucoup trop long :evil:
Nous avons passé un après-midi dans l'atelier à peaufiner des détails et les avons récupérés le soir même

Ah et ce fichu marquage des pistes sur les cartes IGN... :roll:
J'en ai rêvé la nuit, je voyais des zigzags partout :mrgreen:
Très souvent, elles n'apparaissaient pas les pistes :?
Les cartes italiennes sont bien moins précises que les françaises
Heureusement que j'ai pu vérifier grâce aux points gps sur Google Earth l'existence de ces pistes !
Je les reprenais aléatoirement ensuite sur la carte en constatant de sacrés dénivelés par moments
ou des sentiers de randos pédestres :shock:

Lorsque nous sommes arrivés sur le paddock et que j'ai su qu'il y avait 70 participants, ça m'a sérieusement inquiétée...

Je n'aime pas quand on est trop nombreux et j'imaginais déjà les bouchons sur les pistes étroites
ou dans les passages difficiles, l'effet de masse par rapport aux randonneurs que nous pourrions peut-être croiser !
Je me suis trompée sur toute la ligne !

Nous étions la 4ème équipe à partir
Les départs se sont fait à 5mn d'intervalle et 5mn c'est énorme sur une piste !
Nous n'avons dépassé les premiers partants qu'après un bon bout de temps et uniquement parce-qu'ils s'étaient arrêtés !
Plus tard lors de nos soucis à nous... le remontage du Gégé du fond du ravin, 2 x la réparation du sélecteur de la KTM qui se barrait,
ma gamelle...etc...les autres qui passaient en petits groupes, en demandant si tout allait bien, ne nous ont jamais donné l'impression de masse :shock:

Tant et si bien que lorsque j'ai du me résoudre à abandonner, je me suis inquiétée de savoir si tout le monde était bien arrivé dans ce petit village...
parce-qu'après nous, il n'y a qu'une dizaine de personnes qui est sortie de la forêt
L'un des participants m'a répondu à ma grande surprise : "oui, oui, ils sont tous passés, nous sommes les derniers"

M***e, désolée les garçons :oops:

L'autre très bonne surprise en arrivant sur le paddock, fut de retrouver la petite Giada,
Claudio et Francesco dont nous avions fait connaissance lors de la Motonightmare en décembre 2010
Giada s'est fracturée le tibia lors d'un rallye en Albanie au mois de mai et c'est pour ça qu'elle avait le droit à un traitement de faveur
et de venir avec son 250WR une machine d'enduro, super légère)

Giada, le journaliste Ciaccia et un ami
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Vlata, n'avait fait que la moitié du parcours l'an dernier, déjà sur son DRZ400 qui ne pèse pas non plus 150kgs (ils sont plus indulgents envers les filles :lol: )

Vlata et Francesco
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L'essentiel étant de participer et je suis très contente de voir que je ne suis pas la seule fille même si on me dit que je suis inconsciente de venir en éléfant :roll:
Si je ne m'étais pas plantée bêtement, d'après Gégé qui me connait mieux quiconque, j'aurai fait sans problème toutes les étapes si ce n'est la 3
où j'aurai eu besoin d'aide parce-que vraiment très dure :?

J'ai beaucoup apprécié le discours lors du breefing, où les organisateurs insistaient lourdement sur le respect, non seulement entre participants
mais principalement envers les habitants des villages qu'ils allaient traverser,
surtout au milieu de la nuit où il nous était demandé de nous faire le plus discrets possible !
Les étapes-ravitaillements se faisaient toujours dans les gymnases à l'écart des villes pour éviter
un maximum les nuisances sonores

L'essentiel n'étant pas d'arriver premier mais d'arriver !
Modifié en dernier par Mimi le jeu. 22 sept. 2011 20:08, modifié 2 fois.
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Re: HARD ALPI TOUR 2011

Message par To@ne »

J'aime ce que tu racontes. Quand je pense aux tracasseries innombrables si l'on voulait organiser un tel évènement en France, c'est plus que décourageant...
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Re: HARD ALPI TOUR 2011

Message par gégé »

1ère étape - 140 kms

Si sur la partie routière notre groupe franco-italien a roulé de manière soudée,
les italiens (Vittorio en KTM, Walter, James et Danilo en Elefant AC) se sont littéralement envolés
dès qu’on a attaqué les pistes, roulant à une allure digne d’un enduro, à croire que c’était quand même
et avant tout une course mais qu’à nous, on n'avait rien dit. :lol:

Ayant déjà avec Pascal et Mimi roulé avec nos camarades italiens on était un peu prévenus
du rythme rital mais ça surprend quand même.
On rejoint les furieux mais rapidement je me dis qu’on ne devrait pas – même si on est parti ensemble -
arriver avec eux à Cesana Torinese.
Mais comme par deux fois le sélecteur de la KTM se fait la malle ...

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...on adopte finalement une moyenne qui fait que quelques groupes pourtant moins rapides
nous dépassent gentiment sans oublier de nous saluer et de s’enquérir si tout va bien.
Moyenne qu’on essaie à chaque nouveau départ de remonter avec des vitesses assez élevées
dans des chemins inconnus, autant dire que je ne regarde que très peu le gps,
je vérifie de temps en temps que Mimi et Pascal suivent.

A l’occasion d’un saut au dessus d’une ornière un peu profonde qui traverse la piste
ma fourche s’enfonce jusqu’à venir en butée et la bavette qui prolonge le garde-boue avant
vient se coincer sur la pièce en métal qui protège la culasse du cylindre avant et le guidon reste bloqué de travers !
Immédiatement la moto fait une embardée vers le fossé et je suis éjecté alors que l’Elefant se retourne.
Accroché à un arbuste j’évite de peu la dégringolade au fond d’un fossé raide et assez profond.
Le temps que je m’extirpe, Pascal et Mimi s’arrêtent et on commence avec Pascal par remettre l’Elefant sur pattes,
on fait l’inventaire de tout ce qui est cassé ou tordu : support gps explosé, gps routier Mio disparu,
pare cylindre cassé, guidon tordu, de l’huile qui dégorge du filtre à air et de l’essence qui coule partout.
Le gps routier qui manque me pose quand même un problème et Pascal tel un prestidigitateur sort une corde de son sac,
l’enroule autour d’un arbre, descend dans le fossé et finit par retrouver dans les fourrés mon gps ! 8)
J’étais bluffé , par contre – entre temps Walter qui ne nous voyait plus avait fait demi-tour et assistait médusé à nos opérations de sauvetage –
ressortir Pascal de son fossé n’a pas été facile non plus.

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James était tombé lui aussi et à 1km devant nous les italiens essayaient de le remettre sur pied.
Son genou avait morflé… :?

Quand on est reparti après que Walter m’ait aidé à tout remettre en ordre sur la moto
j’ai commencé par adopter un rythme un peu plus mesuré, Walter, lui, a filé pour rejoindre son groupe …
et on n’a plus revu les italiens jusqu’à la première pause à Vernante où on a appris que James était bloqué
dans la montagne en panne sèche et que la douleur au genou se faisant de plus en plus vive il allait abandonner !

Avec Pascal et Mireille notre Hard Alpi Tour commençait vraiment et notre avancement dépendait
maintenant de ma capacité à lire les traces bleues sur le gps et à l’allure moyenne qu’on pourrait respecter.
C’était cool mais ça n’a pas duré longtemps : Mimi est tombée une première fois (et Pascal a relevé son deuxième Bifaro du jour…),
puis une seconde fois dans un virage en dévers sableux et terreux (et Pascal a relevé son troisième Bif du jour…)
mais qui allait la marquer sérieusement :
« j’ai entendu craquer le genou ! » nous avouait-elle mais elle est remontée sur la moto et
on a continué à belle allure, en dépassant un autre groupe arrêté, en suivant la bonne trace
jusqu’à San Bernardo di Conio.

Entre temps d’autres groupes nous avaient dépassés et à la pause qu’on s’est accordés
à San Bernardo di Conio un seul groupe est encore passé et nous étions donc derniers.
Mais ce n’était pas le plus grave : Mimi sentait que le HAT était fini pour elle et que ses dernières
ressources elle devait les employer à rejoindre par la route un hôpital.
Ou Nicolas qui la conduirait en voiture dans une clinique italienne ou française.
Comme Nicolas n’avait pas de carte de la région assez précise (je n’avais réalisé que 3 copies des cartes et on les avait toutes sur nous !)
on a finalement confié Mimi à un participant en BMW (qui déjà à ce point du parcours voulait rejoindre le lieu de pause par la route)
pour rejoindre Nicolas qui était parti avec la remorque dans sa direction.
On s’est séparé vers 19h30 le cœur un peu gros, parce que chez Mimi l’envie de continuer était encore là
mais avec les ligaments pétés et un genou qui enflait ça n’aurait pas été sérieux.

On se retrouvait donc – à un tiers de la première étape – bons derniers et à deux avec Pascal !
D’abord fallait pas se tromper et puis il s'agissait aussi de mettre un peu de gaz…
Effectivement on a rattrapé un groupe d’égarés mais avant le Colle Garezzo on s’est nous aussi perdu par deux fois
– le gps branché sur l’allume-cigare s’éteignait toutes les minutes et je roulais avec une main sur le guidon
et l’autre qui manipulait l’appareil pour le réinitialiser!

Une brume dense s’était installée sur le versant est avant même que ne tombe la nuit…
Les traces partaient en patte d’oie et parfois on faisait 500 mètres dans des conditions
d’adhérence difficiles avant de se rendre compte qu’on n’était pas sur la bonne trace.
Les vaches étaient particulièrement réticentes à se déplacer et on n’était pas toujours rassurés…
Les bourbiers se multipliaient et Pascal chaussé de pneus mixtes – parfaits pour les liaisons autoroutières – galérait sérieusement…
Et moi qui pensait qu’on allait voir que du caillou !
Arrivés au sommet du colle Garezzo on a découvert le soleil couchant sur l’ouest et le spectacle était magique :
on roulait seuls sur cette piste à flanc de montagne avec la brume qui couvrait la vallée et le soleil qui nous réchauffait.
Tellement beau qu’on s’est arrêté pour faire des photos : si déjà on était les derniers autant en profiter !

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On connaissait cette piste pour l’avoir faite cet été lors de la « Via del Sale » et on roulait
à une allure « mezzo forte » qui nous faisait bien avancer malgré les errements du gps !
Sauf qu’à un moment les traces qui devaient être bleues, je les voyais roses,
« encore le gps qui débloque » pensais-je avant de me rendre compte qu’on avait pris une déviation
(« touristique » d’après Corrado l’organisateur) qui nous faisait descendre vers La Brigue au sud
au lieu de nous amener sur la « route du sel » au nord !
Arrivés au col de Tende après quelques kilomètres à (très) vive allure on a retrouvé
les (bonnes) traces bleues du gps sur la vieille piste qui monte au col de Tende et au Fort Central
et la descente vers Vernante
La première pause s’est faite à fond les manettes.

C’est arrivés à Vernante qu’on a appris par d’autres participants (c’est comme ça que les nouvelles circulent au Hard Alpi Tour)
que les italiens étaient restés bloqués dans la montagne, que Danilo avait crevé de l’avant mais avait pu réparer la chambre,
que James avait trop mal au genou, qu’en plus il se trouvait en panne sèche pour être parti pour 150 km sans avoir fait le plein avant
et que de toute façon son Elefant ne tournait pas bien à cause de l’altitude pensait-il…

Petit à petit le Hard Alpi Tour décimait les équipes et à voir quelques visages défaits (d’accord on ne s’était pas regardés)
on commençait à comprendre le « hard » du titre de l’épreuve.
Après un plat de pâtes Pascal est allé s’étendre pour récupérer un peu lui aussi.
Mimi et Nicolas ont débarqué à la surprise générale et moi je fixai mon gps avec du scotch américain pour éliminer ces fichues coupures de courant
qui ne me permettaient de voir la trace que durant quelques secondes avant de s’éteindre !
Walter et Vittorio repartaient avec une jerrycan dépanner James bloqué en pleine nuit dans la montagne et il nous ont confié Danilo pour finir le HAT avec lui
en faisant avec deux équipes au moins un groupe franco-italien qui aurait une chance d’arriver au bout.

Mais là, tous les trois à Vernante, à 23h00 on était loin d’avoir tout vu du Hard Alpi Tour…

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Re: HARD ALPI TOUR 2011

Message par bushman »

juste une question: vous avez le classement de cette épreuve originale ?
« Un des grands malheurs de la vie moderne, c'est le manque d'imprévu, l'absence d'aventures. » Théophile Gautier
Proverbe africain: « Si tu n’a pas étudié, voyage. »
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Re: HARD ALPI TOUR 2011

Message par catrpilar »

C'est un peu plus qu'une traduction de la version italienne ca :!: :51:
Sans Elefant pour l'instant.
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Re: HARD ALPI TOUR 2011

Message par Mimi »

bushman a écrit :juste une question: vous avez le classement de cette épreuve originale ?
Nous avons précisé dès le début qu'il n'y avait pas de classement, tout simplement parce-qu'il ne s'agit pas d'une course
et que tout le monde s'en fout de savoir s'il est 12ème, 36ème ou dernier :roll:
Tu ne participe pas pour la gloire ou un podium mais juste pour dire : "ça y est, je l'ai fait... et j'ai survécu" :D
L'essentiel c'est d'arriver !

Et je suis sûre qu'en mettant en place un classement, ça modifierait le comportement des gens ce qui serait
vraiment dommage

Quant à moi, je pourrais dire : "au moins, j'ai essayé" ...et j'y reviendrais :mrgreen:
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Mimi
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Re: HARD ALPI TOUR 2011

Message par Mimi »

Ayant déjà avec Pascal et Mimi roulé avec nos camarades italiens on était un peu prévenus
du rythme rital mais ça surprend quand même.
On rejoint les furieux mais rapidement je me dis qu’on ne devrait pas – même si on est parti ensemble -
arriver avec eux à Cesana Torinese.
C'est drôle parce-que sur les premières pistes, quand je voyais défiler les kms sur mon compteur j'ai pensé le contraire...
je me suis dit qu'à ce rythme-là, on finirait le HAT bien plus vite que prévu :mrgreen:
Mais ce n’était pas le plus grave : Mimi sentait que le HAT était fini pour elle et que ses dernières
ressources elle devait les employer à rejoindre par la route un hôpital.
Ou Nicolas qui la conduirait en voiture dans une clinique italienne ou française.
C'était effectivement mon intention au début mais quand j'ai vu l'heure, j'avais peur qu'on passe une grosse
partie de la soirée aux urgences et de vous louper à la 1ère pause.
Et puis Nicolas n'est pas venu en Italie pour y visiter les couloirs d'un hôpital :mrgreen:
De toutes façons, je devinais très bien ce qui m'arrivait et à part me donner une orthèse, ils n'auraient rien pu faire :roll:
Pour moi, il était primordial d'être présente, même en trainant la patte, je ne voulais rien rater
de cette trop belle ambiance et soutenir autant que faire se peut notre équipe, même si je me doutais
bien qu'elle n'avait pas besoin de ça pour continuer :D

J'en profite d'ailleurs pour remercier encore une fois Nicolas de nous avoir accompagnés ce week-end là

Sans lui, nous serions partis de la maison à dos d'éléfants et ça se serait terminé en rapatriement pour moi :cry:
tout en rajoutant encore un certain retard pour Pascal et Gégé
Alors que là, le temps d'appeler Nicolas, d'échanger nos sacoches (celle de Gégé avait "explosé" lors du salto
dans le ravin) ils ont pu repartir et continuer assez rapidement

Je n'aurais pas profité de toute cette énergie positive qui se dégageait de partout, cette symbiose,
cette complicité :wink:

Et Nicolas, si tu m'avais fait part de tes intentions, nous serions également allés à l'étape nr 2 à 4h du mat'
Entre mon genou qui enflait et mon imagination concernant le parcours qu'ils étaient entrain de faire,
les éventuelles galères qu'ils rencontraient...je n'ai pas fermé l'oeil de la nuit :shock: pas fatiguée du tout :!:

On fera mieux la prochaine fois et désolée pour ta pizza :wink: :mrgreen:
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gégé
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Re: HARD ALPI TOUR 2011

Message par gégé »

Deuxième étape : 23h - 4h00

Image

Après la pause j’ai entraîné notre nouvelle équipe avec Danilo et Pascal, après un plein d’essence à Vernante,
dans l’aventure de la deuxième étape en commençant …par une erreur de navigation :
le groupe qui nous précédait est parti bille en tête avec une telle assurance que je les ai suivi aveuglément
dans un premier temps avant de me rendre compte dans un moment de clairvoyance et
les quelques secondes où le gps était allumé (à peine partis le voilà qui me faisait déjà des misères !)
qu’on s’écartait de la trace qui partait vers l’ouest.

On a laissé partir les autres et hop demi-tour vers le point de départ pour retrouver la trace bleue
qui nous a emmenés vers des pistes larges et roulantes de la Valle di Roaschia, en fait une route en construction.
Mimi et Nicolas verront en partant de Vernante le groupe de furieux quelques km plus loin s’arrêter
au bord de la route pour consulter leur gps… :mrgreen:

L’importance de la navigation s’est encore une fois imposée à nous quand dans une forêt dense
on a d’abord dépassé un groupe de deux motos et un quad (que je ne me souvenais pas avoir vu au départ)
avant de se retrouver tous ensemble à chercher la bonne trace.
Chacun avait sa méthode mais – avec l’arrivée d’un autre groupe de trois motos – on avait l’impression
que personne ne sortirait de ce bois cette nuit-là.

Danilo, l’enfant du pays, ne connaissait pas ce coin et plutôt que de remplir mon écran de gps
avec toutes les traces rouges qui correspondaient à nos trajets enregistrés en plus des bleues du trajet du HAT,
j’ai préféré me poser un peu et étudier les courbes de niveau que j’avais vues sur la carte.
On est reparti en croisant des gars qui nous criaient « ce n’est pas par là, n’y allez pas, on en revient ! »
mais j'étais certain que l’issue se trouvait dans un petit sentier qui partait sur la droite à une centaine de mètres.
Arrivés en bas, contents, on s’est octroyé une petite pause et on entendait au loin les motos tourner dans la colline…

Après ce passage délicat aussi bien en navigation, qu’en pilotage
(chemins étroits et glissants, des feuilles sèches, des racines) ou physiquement
(Pascal qui ramasse encore une fois mon Bifaro aux jambes trop longues pour moi resté coincé sur un rocher…)
la route vers Demonte a été une détente bien méritée.
La montée vers le Colle d’Ancoccia est un régal de virolos de plus en plus étroits et le paysage de montagne
qui se découpe dans le ciel clair de cette nuit de pleine lune est époustouflant de beauté.

On était déjà passé par cette route cet été avec Mimi et des amis de Moto Trail Provence en repérage
et que ce soit pour cette partie ou pour toute la fin de la deuxième étape la navigation
ne nous posera plus de problèmes, Danilo et ma mémoire des cartes se substituant au gps de toute façon défaillant :x

Le spectacle du plateau de la Gardetta reste pour moi le plus beau souvenir de ce Hard Alpi Tour :
un paysage fait de roches et d’éboulis, des montagnes à perte de vue, le tout noyé dans une lueur brumeuse,
irréelle, et quelques motos là-dedans, quelques feux rouges à l’horizon, un rêve lunaire et un état second
(le red-bull/café/coca sûrement).

Image

Entre deux séances de photos on volait littéralement avec nos bécanes au dessus des pierres
et on dépassait les autres groupes (je me suis quand même fait plaisir en suivant un gars en KTM 950 super enduro),
plus timorés ou moins inconscients :roll:

Image

Avant la descente de la Via dei Canoni depuis le Sampeyre, on s’est quand même arrêtés,
pas pour le tableau extraordinaire de l’ensemble de la chaîne de montagne baignée dans une mer de brume
mais pour dépanner notre camarade Danilo qui n’avait plus de lookheed dans son bocal d’embrayage !

Image

La route jusqu’à Brossasco – lieu de la deuxième halte – était en descente et je m’imaginais
que Danilo pourrait la faire en seconde, à petite allure sans changer de vitesse.
Arrivés là on verrait pour la suite. Au pire on pourrait peut-être le dépanner avec de l’huile moteur
que Pascal emportait avec lui, les problèmes de fuite d’huile de son 900 n’ayant pas été réglés avant son départ
il a fait le HAT avec un pansement de colle sur son moteur qui malgré tout fuyait allégrement…
Mais encore une fois Pascal le magicien nous a épatés en sortant de sa besace un flacon de liquide de frein
et d’embrayage et c’est quand même vachement soulagés qu’on a chassé les bulles du circuit d’embrayage de Danilo
qui n’en revenait pas de l’organisation de la French Team – enfin de Pascal en l’occurrence !

La Via dei Canoni (faite aussi cet été avec les éléfants chargés) pour casser un dos ou une partie cycle,
c’est le terrain de jeu idéal !
Il n’y a pas une trace sans secousse, pas une ligne idéale qui ne soit parsemée de pavés et de rochers,
pas un instant de répit.
Revenus sur la route après un arrêt à quelques kilomètres de la deuxième pause le Bifaro ne démarre plus !
Focalisé que j’étais sur mes problèmes de gps je n’avais pas vu mon voltmètre qui m’indiquait
un faible niveau de charge de la batterie et tourner toute la nuit sans éteindre une seule fois
– même à l’arrêt ou au redémarrage les pleins phares et mes feux à leds n’a pas dû arranger les choses…
Et Pascal m’a poussé… Et quand j’ai calé encore une fois Pascal m’a poussé encore une fois
et on a roulé finalement tous les trois en file indienne (moi sans phares) pendant 7-8 km jusqu’à Brossasco.

Pour la troisième étape je me suis promis (peut-être que les micro-coupures de courant étaient à l’origine
de la défaillance du gps ?) de laisser tomber l’alimentation externe de mon gps et de ne le faire fonctionner que sur batteries.

Arrivés à Brossasco déjà sérieusement fatigués on a retrouvé des gars qui ronflaient dans tous les coins...
Image

et Francesco,
Image

qui avait sauté la deuxième étape parce qu’il n’y voyait rien la nuit, nous a expliqué que la troisième étape
serait la plus dure physiquement et la plus délicate en matière de navigation.
On a mangé un bout, bu un coup et pendant que je préparais mon gps, Danilo est resté figé sans dormir
et sans parler.
Pascal s’est endormi du sommeil du juste pour une petite sieste d'une heure sur le gazon artificiel de l’endroit.
Modifié en dernier par gégé le sam. 24 sept. 2011 22:35, modifié 6 fois.
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Re: HARD ALPI TOUR 2011

Message par To@ne »

Des grands malades...

Mais j'adore lire ça. Je serais timoré à l'idée de m'engager dans un tel truc, mais sûr que sur place ça me plairait... :?
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Re: HARD ALPI TOUR 2011

Message par Mimi »

Revenus sur la route après un arrêt à quelques kilomètres de la deuxième pause le Bifaro ne démarre plus !
Focalisé que j’étais sur mes problèmes de gps je n’avais pas vu mon voltmètre qui m’indiquait
un faible niveau de charge de la batterie et tourner toute la nuit sans éteindre une seule fois
– même à l’arrêt ou au redémarrage les pleins phares et mes feux à leds n’a pas dû arranger les choses…
Et Pascal m’a poussé… Et quand j’ai calé encore une fois Pascal m’a poussé encore une fois et on a roulé finalement tous les trois en file indienne (moi sans phares) pendant 7-8 km jusqu’à Brossasco.
Gégé m'a raconté cet épisode hier soir et je lui ai demandé pourquoi il n'avait pas démarré le bifaro au kick ???

Et c'est la mine déconfite qu'il me répond :
- ah ben oui, c'est vrai !
On devait vraiment être crevés parce-qu'aucun de nous 3 s'est souvenu que j'avais un kick :shock: :mrgreen:

PS: je savais que j'aurai pu leur être utile :lol:
Modifié en dernier par Mimi le jeu. 22 sept. 2011 19:05, modifié 1 fois.
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