Nous prenons le petit-déjeuner en compagnie de nos voisins autrichiens.
Afin de reprendre la route à la fraîche et pour eux de filer au bord de mer,
nous sommes obligés d'abréger notre conversation fort intéressante sur l'architecture,
les vieilles pierres mais également sur le lourd travail de déminage de certaines zones...etc....
Je suis très contente que mon Bifaro ait fait un caprice la veille, il a bien fait de nous obliger à
rester à Mostar et nous donner la possibilité de faire cette belle rencontre

Parait que ça s'appelle la synchronicité, je qualifierais ça d'un très beau hasard

Depuis la veille, nous avons abordés avec eux plein de sujets très différents
et ce fut vraiment très enrichissant pour tous les 4
Après être sortis de Mostar, nous prenons la vallée de la Neretva (celle-là
même qui débouche dans le delta fertile sur la mer)
Les paysages sont encore plus grandioses que ceux de la veille, les sommets dépassent
les 2000 mètres d'altitude

Nous ralentissons pour profiter d'avantage de ce spectacle et faisons même demi-tour
pour vérifier que nous ne rêvons pas. Elle avait raison la jeune fille de l'office de tourisme
Avec Gégé on est bien d'accord pour revenir dans ce coin, un jour ou l'autre....
Nicolas Bouvier, dans " L'usage du monde" a écrit :
"...Quand on voyage, on doit savoir faire abstraction de tous les luxes,
sauf le plus important : avoir le temps !... "
Philosophie que nous partageons entièrement


Nous ne bifurquerons pas à droite pour aller visiter Sarajevo, pas envie d'expédier la
visite de cette ville rapidement...et prenons à gauche vers le Nord-Ouest où
nous irons de surprises en surprises
Une série de virages dans un couloir de montagne nous attend

avant de déboucher sur le lac Scit au bleu turquoise avec plein d'îles dessus


C'est toujours un peu déconcertant de voir des mosquées dans des décors
presque tyroliens

Un peu plus loin, le temps de prendre 3-4 virages , un tout petit peu d'altitude
et nous voilà subitement sur un immense plateau désertique dans la chaîne de Ljubusa


Depuis le début de nos vacances, la vue cumulée de tous ces paysages,
de par leur majestuosité à force de nous couper le souffle vont finir
par nous provoquer un malaise cardiaque si ça continue

On frise l'overdose là

Nous voulions prendre une petite route dont le départ était à notre droite
mais n'avons rien vu....alors nous continuons tout droit.
Pas de panneaux, on ne sait pas où on va mais on y va et avec un grand sourire
Nous serons seuls pour traverser ce plateau aride sur plus de 20 kms,
nous roulerons côte à côte avec du bonheur plein les yeux


