Le parcours difficile sera semé d'embûches encore plus dures que celles rencontrées le matin.
A contrecoeur et parce-que je n'ai pas envie de faire office de boulet,ni de lui gâcher le plaisir,
je décide d'abandonner Gégé et de rejoindre le groupe qui choisi le parcours facile
Nous serons 6 raisonnables à "arsouiller" dans les virolos de la forêt
pendant que les 10 fous furieux se défoncent je ne sais trop où !
Andrea l'organisateur a fait un plan sur papier à notre nouveau guide. Lorsque nous nous sommes séparés,
Andrea a dit : "si tout va bien, vous allez vous perdre

Ben non, à chaque croisement de chemins, il a sorti son papier et il nous a bien ramenés à la maison

Au bout d'un moment, il s'agit d'emprunter un single à peine plus large que la moto.
A flanc de montagne avec le vide d'un côté. Sujette au vertige mais n'ayant pas le choix,
je me concentre un max afin de ne pas commettre d'erreur de pilotage et je zappe complètement le paysage sur ma gauche,
je ne veux même pas le voir

Y a des descentes, des montées, des cailloux, de l'herbe...mais qu'est-ce que je fous ici


Et c'est bien soulagée que je vois enfin le chemin s'élargir

Et de là, la vue sur Portofino est superbe

On s'offre une dernière descente très raide et tellement étroite qu'à un moment, il a fallu soulever
l'arrière de toutes les motos pour qu'elles puissent passer entre deux grosses pierres.
On fini par un chemin plus large avant de rejoindre le bitume des petites routes viroleuses de la région

Après une vingtaine de kms, nous arrivons sur la plage où se tiendra l'épreuve banderollée du lendemain.
Nous avons le droit de tester le parcours en avant-première juste avant la tombée de la nuit
C'est du sable bien mou et c'est une galère, pour moi en tout cas, que d'essayer de maintenir la trajectoire.
Je n'ai jamais piloté sur du sable et je confirme que je n'aime pas ça !
Lorsque j'apprends que le dimanche, il y aura plus de 100 participants dans diverses catégories et plein de spectacteurs,
ma décision est prise, je ne roulerais pas

Les fous furieux finissent par nous rejoindre et pas de bobos chez personne.
Ils sont fatigués mais leurs sourires en disent longs

Quant à moi, je n'ai plus d'avant-bras, ni de mains et ça n'a rien arrangé pour mon poignet mais je ne lui ai pas demandé son avis, non mais

Nous retournons à la salle des fêtes où nous avons stocké nos affaires afin de prendre une douche et de remettre les matelas en place pour la nuit prochaine.
La soirée finira tard dans un resto où nous dînerons d'une excellente focaccia préparée sous nos yeux et de fruits de mer + poissons grillés

Nous avons droit à une surprise de la part des organisateurs.
Tous les participants se voient offrir le t-shirt Motonightmare édition 2010
Là on voit les 3 années - 2010 -2009-2008

Dodo à minuit et comme c'est dimanche on a le droit de dormir un peu plus longtemps...8h30

Faut quand même que je vous parle de la "p'tite" Giada qui est venue rouler avec nous sur son 250WR.
Tout à gauche sur la photo...Giada a suscitée toute mon admiration

Plus petite que moi, environ 1m55, elle pilotait avec une fascinante maitrise son 250WR.
Ses doigts de pieds étaient loin de toucher le sol
Pour partir, elle faisait comme Gaston Rahier, à côté de la moto, elle enclenchait la 1ère et sautait dessus dès que ça roulait.
Elle passait les épreuves avec une déconcertante facilité

Pour voyager, elle pilote une Africa Twin

Je vous mets encore deux photos de ces beaux paysages que nous avons eu l'honneur et le bonheur de voir en espérant bien y retourner un jour


