11/08
Nous arrivons à Sibenik vers midi. GG ne voulait pas s’y arrêter mais sa cathédrale figure elle aussi sur la liste de l’Unesco et dans le routard ils en disent beaucoup de bien.
Curieuse de nature, je veux vérifier si elle en vaut la peine.
Nous garons nos motos sur un parking qui leur est dédié comme dans beaucoup de villes croates, juste à l’entrée de celle-ci.
Je m’adonne à mon relooking quotidien, à savoir que je troque mes grosses Soubirac et mes chaussettes contre des sandales ouvertes. Oui, ça prend un peu de temps mais qu’est-ce qu’on est bien après pour promener
Et je laisse mon intégral dans le top case. Ras le bol de le trimballer !
Y a plus que la veste à mettre sous le bras et nous voilà prêt à découvrir cette ville qui s’avère être magnifique
Elle aussi est construite en escaliers et ceux-ci nous mèneront sur les hauteurs, tout en déambulant dans les ruelles escarpées. Un bonheur tout simple
La cathédrale St-Jacques date du XV S et elle est immense. Nous n’arriverons jamais à avoir assez de recul pour la prendre en photo entièrement.
Sur une des parties extérieures, on peut voir 71 têtes sculptées et ce sont les passants de l’époque qui ont servi de modèles
Mais ce qui est épatant dans cette cathédrale, c’est qu’elle a été construite sans aucun joint entre les pierres. La méthode fut initiée par Georges le dalmate.
Le comble c’est qu’après les bombardements de la 2ème guerre mondiale, ils ont été incapables d’utiliser la même méthode pour restaurer le dôme et ils furent obligés de bétonner pour maintenir le tout
Le baptistère est sculpté jusque dans les moindres détails. Je ne peux m’empêcher d’imaginer les artisans de ces chefs d’œuvres au travail et je suis toujours pleine d’admiration pour leur savoir faire. Ils sont forcément passionnés par ce qu’ils font pour un rendu aussi parfait
Nous continuons vers Trogir, toujours par le bord de mer. En début d’après-midi c’est la canicule et tout en roulant, je lorgne avec envie sur tous ces touristes qui se baignent sur notre trajet.
Petite pause pour prendre Primosten en photo et rencontre avec un bonhomme en 350DR qui discute avec nous un bon bout de temps en nous expliquant qu’il est en vacances chez sa sœur et qu’il en profite pour faire les pistes de la région
Nous aussi on va en profiter un peu et prendre une belle piste qui nous mènera nulle part et nous le savions
Trogir nous accueille en fin d’après-midi dans une circulation dense et agitée. Il s’agit de traverser le pont qui relie la ville à la presqu’île de Ciovo et de se poser au camping à l’entrée de celle-ci
Nous avons le plus grand mal à nous faufiler entre les voitures et nous dépassons un couple autrichien en BMW 1200 pour lui et 800 pour elle. Je suis impressionnée par l’importance de leur chargement. Ca déborde de partout !
Arrivés enfin devant le camping, je mets mon clignotant à droite comme il se doit et c’est là que le type en Bm nous klaxonne et nous fait signe de le suivre. Nous obtempérons sans poser de questions.
Un peu plus loin, là où ça circule un peu moins il nous explique que ce camping n’était pas terrible et que quelqu’un lui en a conseillé un de l’autre côté de la presqu’île.
Il n’a que le nom mais pas d’adresse précise et son gps nous y amènera
Ben non, son gps il n’était pas doué du tout, nous tournons en rond et il n’y a aucun panneau. Gégé lui demande de lui montrer sur la carte où se situe le camping et lui explique selon lui, la direction à prendre d’après le soleil. Nous nous retrouvons sur une piste en descente et en devers, ils sont réticents mais nous on y va.
Ils finissent par nous suivre, tant bien que mal pour la fille qui n’a jamais fait de TT (GG va l'aider) et nous arrivons bien à ce fameux camping
C’est vrai qu’il est bien placé, en bord de mer, petit, calme et loin de tout
Par contre, comme d’habitude, pas d’épicerie et nous n’avons même pas de bouteille d’eau.
Aucune envie de se retaper la circulation urbaine. Nous décidons de nous offrir un dîner au resto du camping.
Tom le Bmwiste nous avouera qu'il voulait qu'on le suive parce-que l'Eléfant était la moto de ses rêves quand il était gamin et que des motards qui se déplacent avec ça sont forcément des gens biens. Un compliment qui nous va droit au coeur et que nous partageons avec toute la communauté des éléfantriders
Nous mangerons avec les Bmwistes et apprendrons que Tom va jusqu’en Inde où il devrait arriver pour Noël. Anna s’arrêtera dans 3 semaines à Istanbul où elle mettra sa moto sur le train pour revenir à Vienne et reprendre son boulot
Tom a une belle philosophie du voyage, l’important pour lui ce sont les rencontres, le partage et les discussions.
Il a un petit carnet dans lequel certaines personnes rencontrées auront le droit d’y apposer une petite note souvenir. Nous aurons ce privilège. Il nous dit vouloir le garder pour ses vieux jours, pour le relire et se remémorer les bons moments
Ils sont surpris par le peu de bagages que nous transportons alors que j’ai l’impression que nous en emmenons toujours trop. Pourtant nous limitons au maximum. 3 t-shirts, 3 débardeurs, 1 pull, 1 jean, 1 short….
Il faut dire qu'Anna avait visiblement une tenue spéciale "resto" alors que moi j'ai enfilé mon short et un t-shirt
Du coup, le lendemain ils feront un colis de 10 kgs d’affaires qu’ils jugeront inutiles pour les renvoyer en Autriche. Mais ils ont gardé le barbecue et pas le petit modèle de voyage, non, le leur fait au moins 40 cm de diamètre + le sac de charbon de bois.
Apparemment ils aiment le confort
La soirée se prolongera tard autour de spécialités croates, de petits vins locaux et de belles discussions. Nous racontons nos trips respectifs et ils étaient eux aussi émerveillés par leur voyage en Sardaigne l'an dernier
12/08
Je vais avoir un peu de mal à émerger le lendemain quand Gégé me réveille à 5h30 pour m’annoncer que le lever du soleil s'annonce magnifique, que je ne dois surtout pas louper ce spectacle
Les beaux moments se doivent d'être partagés avec ceux qu'on aime.
Je lui ai bien fait le même coup en Sardaigne pour qu’il voit le troupeau de biches et de cerfs à proximité de notre tente à l’aurore
Je trouve que les levers de soleil sont bien plus magiques que les couchers parce-qu’ils annoncent le début d’une belle journée et non la fin
Franchement, ça aurait vraiment été trop dommage de râter celui-ci, non ?
Moment féerique d'un beau spectacle en direct-live aux premières loges
Nous prolongeons un peu la nuit sur la plage et savourons le silence en imaginant la journée qui nous attend
Sur la pointe des pieds, nous remontons à notre tente, nous essayons tant bien que mal de partir sans faire trop de bruit sur l'éléfant de Gégé

afin d’aller prendre le petit-déjeuner à Split qui est à 30kms et de visiter cette ville qui vaut vraiment la peine qu’on lui consacre une bonne journée

La seule chose qu'on est sûr de ne pas réussir est celle qu'on ne tente pas - P.E Victor