Géant le Mickey – comme à son habitude à l’aise avec tous les outils ! A regarder la vidéo je vois qu’il y en a qui ne se sont pas ennuyés à l’heure de l’apéro de hier soir…pendant qu’un autre galérait à chaque arrêt hésitant entre l’option « trial en équilibre à l’arrêt sur le proto » et « je serre les dents en posant le pied droit par terre ». Heureusement que la France est bien faite avec ses murets contre lesquels on peut s’adosser, les trottoirs surélevés, les platanes, les cabines de péage, les poteaux de feux rouge et autres éléments de signalétique.
Ceux qui n’étaient pas dans les Corbières (vous avez loupé du grandiose les gars) avec nous (Joël11, Fabien, Muley Hassen, Totobolino, GCLover, Mickey et moi-même) ce week-end l’auront compris : j’ai dû écourter mon séjour pour cause de petit problème physique.
Mais mon fragment d’os baladeur qui m’empêche de poser le pied droit à terre depuis qu’une branche coupée a stoppé net mon euphorie (à ce propos rendez-vous chez Mickey dans quelques semaines à la Faurie hein ?) et mon élan n’est pas grand-chose comparé aux multiples péripéties qui ont agrémenté (si on veut) ce week-end.
En vrac(si on veut bis) orteil bien amoché pour Joël, panne de batterie pour Pierre, panne d’essence pour Totobolino (heureusement que son papa avait une trentaine de litres en réserve…), fausse panne sur la route de l’aller pour le proto dû à une mise à l’air du réservoir bouchée avec mon paquetage, té de fourche fendu sur le monofaro de Joël suite à un choc frontal avec Fabien (toujours à haute vitesse) dont le sabot a morflé aussi, chutes spectaculaires du Fabien et de son diabolique engin avec lequel il a prouvé encore une fois qu’à bifariste vaillant (et couillu) rien d’impossible, petite gamelle avec le proto et : échappement et silencieux écrasés, carter d’embrayage troué et pare-main tordu (mais redressé), chute de l’Azzalin au moment de mon accident (Totobolino qui s’arrête en pente, GCLover stoppe net derrière et décalé, Pierre arrive et ne trouve pas d’endroit pour s’arrêter (faut dire que ça faisait beaucoup de monde pour un petit single track) et moi bloqué avec ma cheville un peu douloureuse qui ne pouvait rien faire ! Finalement Mickey en père (pas toujours si) tranquille qui a survolé le plateau avec maestria et Geoffroy se plantant en secret dans son coin de sorte que ses petites gamelles sont passées pratiquement inaperçues ont tiré leurs épingles de ce jeu où certains n’ont pas toujours été très sages.
Mais ne retenir de ces deux jours (trois pour les plus chanceux) que ces petits incidents n’est pas rendre justice au pays du Joël et de sa préparation de ce « Sur les traces de Bélibaste ». Ce n’est surtout pas le reflet de tout ce qui a fait l’exceptionnel, le chaleureux, le magique de cette réunion. L’essentiel a été encore une fois la rencontre avec les paysages audois, l’harmonie de rouler ensemble dans ces chemins escarpés et rocailleux, déboucher à chaque fois sur des châteaux plein de mystères dominant des vallées vertes et fertiles, voir le Canigou enneigé dans le soleil du matin, déguster un « mel i palo » le soir avec un verre de Corbières, toucher la terre des vignerons et sentir le « vrai » si rare de nos jours – et je ne parle pas de la pimpante serveuse qui nous a accueilli le vendredi à midi ni de l’extraordinaire variété de desserts proposés…
On a fait beaucoup de chemins très roulants, des singles escarpés mais jamais dangereux – je reviendrai pour le « Pla du Brézou » - des dénivelés intéressants, de la route aussi, on s’est même aventuré (entraîné par Fabien et Totobolino qui trépignait d’impatience) sur des terrains de cross, on a traversé des rivières (là chacun suivant son propre style et ses envies choisissait soit : le lit de rivière avec 60cm d’eau ou la canalisation du même diamètre mais au sec…) mais surtout on a eu un soleil superbe (c’était pas gagné mais les Corbières ont fait mentir la météo) et on s’est retrouvé entre potes a faire ce qu’on aimait : rouler en Elefant et traverser de superbes paysages, manger, (bien) boire – et pour les plus courageux : ronfler la nuit comme des malades, n’est ce pas (je ne citerai pas de noms par respect de la vie privée de chacun des protagonistes) M…. ,GCL….et même MH qui l’eut cru ???
Encore une fois : merci Joël pour ces (re)découvertes et bravo à l’artiste (c’est la classe ton zoublon on te l’a déjà dit ???)
GG