Depuis, il l'a revendue et s'est offert le Triumph Speed-Triple que vendait alors Casper. Rouge, rare, magnifique et envoutante.
Cette année, il commençait à savoir ce qu'il voulait, après être venu avec nous l'an dernier à Pujols lorsqu'on s'était retrouvé à une petite vingtaine d'Elef'... Il aimait bien le GC, mais c'est l'une des Cagiva qui nous intéresse qui coute le plus cher... alors... en cherchant bien peut être qu'on trouverait...
Début d'année, Charly nous fait part de son désir de vendre son Gran-Canyon. Il aime bien son Cagiva, mais comme c'est son moyen de déplacement principal, il commence à avoir pas mal de bornes. 102 890km au compteur. Avec Fred, on a calculé que Charly l'ayant eu à 25 000km, si il a fait le montage supermotard (roue de 17 modifiant le ratio compteur), il doit avoir environs 97 000km.
Après discussion entre les deux intéressés, vu que la moto a eu quelques petits soucis de roue-libre et que selon quelques experts ça peut entrainer quelques pb de pompe à huile de part les paillettes métalliques que ça occasionne, le prix est fixé à 1000€. La moto tourne parfaitement, elle est équipée des kits Pidoux Tubeless, de disques beringer Aéronal, de silencieux Sil-motor (provenance mostro 600) et d'une bulle de Navigator... Une excellente base.
Bien sûr, c'est un modèle "Equipe de France", c'est à dire Bleu et Rouge, celui que tout le monde fait repeindre. Charly, lui, il s'en foutait, il fallait que ça roule bien, et le contrat a été remplit. La peinture a passé avec le soleil, et il est évident qu'une moto "boulot-dodo" n'est pas nettoyée tous les jours, donc elle est plutôt crade, mais elle a pour elle d'avoir roulé quasiment tous les jours avec pour pilote quelqu'un qui connait et respecte la mécanique, ce qui est un gros avantage en terme de fonctionnement.

Première chose donc, après avoir été faire connaissance avec Charly et son fiston pour récupérer la belle, il faut la mettre à poil... sans transition aucune, passage sur chandelles, mise à l'air directe pour découvrir les entrailles de la machine.


Charly m'a avoué que les jeux aux soupapes n'ont pas été fait depuis qu'il l'a, soit ses 25 000 km... il y a donc environs 75 000km... ça pourrait effrayer, mais l'homme n'est pas quelqu'un qui vend un piège : il nous démarre la machine qui part au quart de tour, et ça, ça me parle. Si quelque chose avait bougé, était bridé, alors ça ne fonctionnerait pas si bien.
Donc pour bien faire, on part sur la total côté entretien. Sûr, on ne va pas tout déposer et démonter, mais ce sera grosse révision et recherche de "surprises"... il y en a toujours. Charly nous a par exemple averti de l'état usagé de l'embrayage : il n'est pas progressif et donne de gros accoups, les disques doivent être à changer...
Donc position révision complète obligée :

Encore une fois, je vous fais profiter de mes réflexions, adaptation et de ma progression dans la découverte des solutions et connaissances de ces machines qui me passionne à travers un plan :
-LE MOTEUR
-LE FREINAGE
-LES SUSPENSIONS
-L'ELECTRICITE
-L'HABILLAGE
Bien entendu, tout cela ne s'est pas fait en deux jours, et chaque opération décrite comme simple ci-dessous a demandé de la persévérance plus qu'il n'y parait à la lecture, mais la finalité est bien là
