Il y avait près de chez mes cousins dans le nord des Landes Girondines, aux confins des Graves,
il y a une trentaine d'années,
un château exploité par deux viticulteurs âgés, des frères restés célibataires,
qui avaient hérité de l'ancienne propriété familiale.
Ils cultivaient encore leurs terres avec passion,
mais difficilement,
et la plupart de ceux de leurs vieux chais qui étaient relégués presque à l'abandon étaient envahis de buissons.
Pour le folklore, il se disait qu'ils cuisinaient leurs repas sur un camping gaz
sur la grande table ancestrale, dans la salle à manger.
Mais la véritable histoire est celle d'un de ces vieux chais qu'ils avaient décidé de détruire,
pour nettoyer la propriété.
Ils sont rentrés dedans avec le tracteur muni de son contrepoids à l'avant,
pour défoncer le mur,
et là, ils ont heurté un fût qu'ils ont défoncé en même temps,
dont ils ignoraient l'existence.
En goûtant ce qui se répandait autour d'eux,
ils ont identifié que c'était un cognac acheté par leur propre grand-père,
dont ils avaient entendu parler bien longtemps auparavant,
mais dont ils ne connaissaient pas la situation exacte!
Ils ont récupéré ce qui restait au fond du fût,
dont ils ont dû se réserver le meilleur usage personnel...
À part ça, le Mas Amiel vieilli qui ressemblait à du miel liquide,
ça semble couler des rayons de la ruche comme l'eau de la source,
forcément :
et avec le filtrat, vous avez peut-être cuisiné quelque chose d'unique et de fameux?
Moralité et pour rester dans la thématique "moto-partageons" qui est celle de ce forum,
sans s'égarer à parler de faux rhums, précisément,
il en est des vieux flacons que l'on retrouve après qu'ils ont été remisés par nos anciens,
comme des nos motos qui peuvent sommeiller et retrouver leur allégresse lorsque les portes des garages s'ouvrent sur elles en laissant entrer la clarté du soleil....
Je termine en citant deux références : j'ai vu qu'au ciné nous arrive une adaptation de cette BD en trois tomes assez récréative : les Vieux Fourneaux, et j'espère qu'elle est réussie comme le mérite la BD.
Et pour ce qui est des rhums, c'est comme les goûts et les couleurs,
et personnellement, j'apprécie ceux de Marie Galante, pour leurs saveurs et leurs parfums..
Il y a un Père Labat qui mérite d'être connu
