J'expedie le dej du Breton a coup de sandwich rapport au troupeau qui nous attend a 15h30 a Paris pour eviter les bouchons et rouler a la cool. Faut pas trainer. Bah c'etait pas prevu comme ca... A 30 bornes de Levallois, alors que je regarde ma tocante toutes les minutes, a 160 un bruit de crecelle me sort de ma torpeur. Hein ?????????? Je choppe l'embrayage et viens mourrir devant la borne d'appel orange numero 76... La moto a calee, et ne veut pas aller plus loin. Reflexions... Mon assistance ! he he he. Ah je suis a moins de 50km de chez moi ? argh.... Bon. 260 euros de depanneuse plus loin (je sais maintenant quel job faire) et 12 km plus loin, on arrive au DS de Chambourcy.... Ca me rappelle un album du JBT ou le mome se pointe chez HD "Jeremy mon ami"... tu parles, le mec est tout decu quand je decline fermement l'intention de faire reparer chez lui.... ouf, sympa, ils me la gardent a l'abri pour le week end. Reste plus qu'a filer avec une heure et demie a notre point de rdv... les mecs doivent etre deja passablement joyeux... merci d'avoir patienter aussi gentiment.
Le breton monte a cru sur son capot de selle plastique et on file a Levallois. Parait qu'il n'a pas l'habitude de rouler dans la circulation parisienne, je l'entendais hurler derriere moi de terreur. On retrouve les RV, le grand Pierre et Toto en train de reluquer les belettes sur la place Pompidou devant des bieres... quelle image deplorable ! Je cours a l'appart, tete de ma femme a qui je dis de me passer ses clefs pour le garage et je vais chercher le mostro... fous la sacoche reservoir et retrouve les cabaleros sur la place.... Bon go !
48 km de bouchons plutard (bon c'est rate l'idee d'eviter les bouchons) on se retrouve sur l'A4 en direction de Metz pour retrouver imperativement pour le diner a la kommandantur Elisa et PY. Il est 17h30... on a quoi ? 350 km a se farcir. La lecture de carte de nuit n'est pas mieux que celle du roadbook, et les arrets clopes, pipi et essence a repetition mettent en peril le diner. Pas bouger, tomtom est mon ami, hop, permettez que je prenne le lead sur ce coup la, le maitre d'hotel ricanant au tel que la cuisine ferme a 21:30 et on est a 180bornes de chez eux, et on a une heure et demie pour trouver....
21:26 je coupe le contact et coure dire au maitre d'hotel de nous servir l'apero. Merci Tomtom... C'est con d'etre a la bourre tout le temps. On retrouve les copains, ca fait du bien apres cette coupure hivernale sans fin. Decompression, 10 betises a la minute, Grosse bouffe et gros pinard dans une auberge. Je partage ma chambre avec un animal que je ne me rapelle n'avoir vu qu'en Asie... Genre le mille pates de 10cm de long qui se barre lachement alors que je tentais de lui broyer la tronche a coup de guide des relais et chateaux. on vient de se coller pas loin de 550 bornes avec le Breton sans panne. Ca se fete. Je me couche lessive apres une bonne douche. Le lendemain, depart de tout le monde, Toto est venu avec sa Paul Smart, le Pierrot avec sa Griso, PY avec une Guzzi longue comme un porte avion, RV, le Breton et moi meme, en mostro... tain la honte. Enfin, ca marche et pas de pannes en vue. Sequence emotion quoi.
On descend maintenant par les petites routes pour retrouver nos suisses Joan et Sandra dans un bled au pied des collines, pas loin du champ du feu. Ils arrivent en SS cadre fele blanc. Mis a part la felure (ca pique Joan), la machine est suisse : on dirait qu'elle sort de caisse. Tu me diras, des que les mecs s'arretaient, hop le chiffon. Hein ? fallait venir avec un chiffon ? Bon c'est parti pour deux jours d'Alsace, Kaysersberg, la route des vins, le champ du feu, le rocher de Gado, La petite pierre, Strasbourg etc etc... On a roule en veux tu en voila jusqu'a plus soif. D'ailleurs l'orage en montagne nous a bien hydrate... saloupiaud. Mais peu importe, ce que je retiens ce sont ces 1911km de entre a fond et maman j'ai peur avec Elisa qui t'intoxique de "j'ai mal partout" et te fait des exters a faire fremir a flancs de montagne sur une departementale detrempee... je retiens aussi qu'on a bien rigole du matin au soir, sans prise de tete, que de joyeux kilometres, que l'alcool ca gate la main, t'aurais vu la tete des 4 voyous alsaciens qui nous cherchaient des poux quand nous sommes arrives. Je leur ai dit tres serieusement qu'ils etaient 4 et nous 20, donc motus maintenant. Comme ils etaient plus bourres que nous et ne savaient pas compter, on n'etait 10... ce fut calme

Que de jolis paysages, de belles routes aussi. J'ai mis 2 jours a m'en remettre de retour a Paris. Elisa nous a fait aussi des arrets commemoratifs dans des endroits curieux a en glacer le sang. Ca je ne m'en suis pas remis... mais c'est pas mal de savoir aussi que ca a existe et que c'etait moche. Bon et le dernier jour, depart a 10:00 du mat. On n'a pas traine je te jure avec le breton, mais j'ai continuer a digerer ma derniere Flammkueche jusqu'a Rouen... 12 heures de moto plutard. Ouf le mal aux fesses... de nuit entre Beauvais et Rouen, c'etait marrant de traverser les forets comme ca. Pas de cerf ni de sanglier. Non ca, ca sera pour le bbq de la Liste Rouge en juin heureusement.
un grand merci donc a Elisa et PY de nous avoir pilotes sur ces petites routes, vraiment un chouette coin l'Alsace. On est tous rentres normalement sans panne, decidement ca devient fiable une Ducati, c'est pour ca que je n'avais pas pris d'outils Gilbert, et puis tu as vu que tu ne pouvais pas ouvrir ta trousse a outils toi meme. C'etait un signe. Quand c'est pas en panne, c'est fiable une Ducati... Peter un moteur de Mhe, ca c'etait pas prevu par contre...