Jean-Michel...salut l'ami...

[Mimi]

Jean-Michel montre des signes de réveil très discrets...
Ce soir il a un peu entre-ouvert les yeux mais sans réaction

C'est dur d'être loin des amis qui pourraient avoir besoin de vous,ne serait-ce que pour leur faire un gros bisou

[To@ne]

Pfiiuuuuu...
C'est dur-dur. J'ose pas imaginer l'épreuve permanente pour vous, Manon.
Quant à lui, je n'en parle même pas.

Il est sur une piste pleine d'oueds, de racine et autres obstacles. Il prend sont temps pour les franchir un à un, c'est sur.

Continues Jean-Mi, on t'attend sur la ligne d'arrivée !!!

[Liomar]

On espère très fort que demain le réveil sera meilleur.

[Jidé]

Quelle nouvelle décevante, pauvre Jean-Michel, j'ai beau ne pas être croyant je prie pour vous de tout mon coeur.

[fifi81]

je viens de lire ces tristes nouvelles en rentrant pour mon énième week-end à la maison.
Marie et moi vous envoyons et envoyons à Jean-Michel toutes les ondes positives dont nous disposons.
Serrez les dents tout comme je serre les miennes, dans mon combat de tous les jours pour retrouver ma mobilité, je vais en toute modestie essayer de dédier un bout de mon énergie à Jean-Michel pour qu'il aille mieux et retrouve les siens, heureux et soulagés.
Je pense à vous, je croise les doigts et essaie de vous envoyer un maximum de courage.
Bises à tous.
Philippe.

[butyouarefrench]

Merde c'est con
Toutes mes pensées

[bruno 1]

Salut

Triste nouvelle cette rechute de Jean Michel, acroche toi et remonte la pente doucement.
pleins de pensées positives.

Courage à toute sa famille. Bisous

Bruno 1

[sergio desmo]

Accroche toi Jean Michel, fais le pour toi, pour ta famille, tes amis.

[To@ne]

Est ce que quelqu'un a des nouvelles récentes ?

[Mimi]

Jean-Michel ne s'est toujours pas réveillé, il est sous respiration artificielle maintenant.

Les médecins donnent souvent des infos contradictoires ce qui est affligeant et épuisant pour ses proches...

[Fafipioule]

Bonjour,
Comme disais mimi toujours stationnaire mais sous respi! Aujourd'hui guillaume , son fils arrive, un soulagement pour maman et moi et aussi pour papa!
Nous aimerions qu'il puisse trouver son chemin sereinement car si il y a réveil il ne sera plus du tout ce qu'il es et sa dignité en sera touchée et malgré la difficiculte de mes mots nous ne voulons plus de ça pour lui.
Nous souhaitons qu'il soit serein et en paix avec lui même car aujourd'hui on sait qu'il s'est battu pour nous...pour que l'on puisse tout au Long de cette année 2013 lui dire ce qu'on avait oublié de dire...

Mon papa est fort mais fatigué...mon papa...je l'aime mais je ne veux plus le voir souffrir..il ne le mérite pas!

Nous remercions tout le monde pour vos pensées car j'en suis sur tout les jours je lui en parle de ce forum et je sais qu'il m'entend!!!
Vous êtes formidable!!!!

Merci

[To@ne]

... Dur...

[Mimi]

pour toi Manon, pour Marina et Guillaume qui êtes si courageux depuis bientôt un an
et je comprends très bien tes sentiments

J'imagine sans souci Jean-Michel depuis son monde, vous chanter cette très belle chanson
magnifiquement interprétée par Serge Reggiani

Combien de temps....

On est de tout coeur à vos côtés mais on préfèrerait tant vous serrer dans nos bras pour de vrai...
Embrasses très fort Jean-Michel de notre part

Si je pouvais, je foncerais à l'aéroport et je sauterais dans le premier avion.....

[mickey]

Ya pas photo, il faut qu'il se réveille car je crois qu'il a un Bifaro qu'il ne nous a pas encore présenté.
Il y a quelques pistes autour de Superdévoluy qui sont si sympathiques...

Mickey

[Elefafzéro]

Bonjour tout le monde.

Il y a ceux qui sont ici chez eux. Ils écrivent des posts courts, vite lus, vite répondus, avec une connivence et une pertinence évidente ( ou alors une pertinente évidence ), et sans se prendre au sérieux.

Moi je viens comme un fantôme, et je me répands en kilomètres de charabia que peu doivent lire en entier.

Mais là, je vais être long, et plus c'est long...

Trêve de préambules :

Mimi, tu nous mets le lien vers Reggiani.

Ce forum, c'est un lieu de partage de délires entre potes, parfois et aussi un endroit où les plus vraies des marques de camaraderie s'affirment avec une philosophie, celle de la vie et du bon sens commun, qui dépasse de loin celle des livres.

On est bouleversé par la force de Manon qui surmonte ce qu'elle éprouve pour venir exprimer des choses qui sont vraies, tellement fortes, et puis on comprend qu'elle est surtout très fatiguée, et puis cette chanson que tu nous fais écouter, Mimi, elle nous étreint..

J'ai juste envie de me rappeler une couverture de La vie de la Moto : "On n'a que le bon deux temps qu'on se donne".

Pour ça, vous êtes vrais, les Elefant riders, vous vivez ce qu'il faut...

Bon alors j'étais venu en m'étant dit toute la semaine et tout le WE que je devais venir vous informer, mais en ne prenant pas ...le temps, bien occupé que je suis par le taf et les drôles, j'étais donc venu vous informer, et puis je vois que vous êtes au courant depuis la semaine dernière avec Manon, et surtout je trouve son message d'hier.

Hier soir, Guillaume nous a envoyé des nouvelles, alors que j'en avais demandé mercredi, en sentant bien que ça n'allait pas fort.

Je vais faire comme je pensais faire, vous recopier son message.

Voici ce qu'il écrit :

" Je suis arrivé aujourd'hui à Marignane et ai pu voir papa à la visite du soir du service réanimation de l'Hôpital militaire Lavéran à Marseille.

J'ai trouvé papa tout intubé comme une moto en révision.

Je vous cache pas que c'est impressionnant.

Rien de bien nouveau aujourd'hui.

Pour résumer, il a été placé en coma artificiel dans la nuit du Vendredi 17 au Samedi 18 Janvier suite à 2H de convulsions épileptiques causées vraisemblablement par une chute dans sa chambre de la Maison des Séolanes.

Le cerveau était en état de choc, il s'agissait de le calmer.

Le lundi les sédations ont été arrêtées, le réveil était attendu dès que son corps aurait éliminé les sédatifs.

Mais depuis, il ne s'est toujours pas réveillé à proprement parler sans que les sédatifs n'aient été à nouveau administrés.

Il cligne un peu des yeux, sous ses paupières, comme lorsque l'on rêve, il tousse, ce qui le rend tout rouge comme une tomate à cause de l'intubation et connait des épisodes où il semble se crisper mais ne répond pas aux ordres ni aux réflexes que l'on pourrait attendre (test de l'aiguille par exemple).

On lui pratique régulièrement des électro-encéphalogrammes afin de définir l'activité cérébrale qui n'est pas très bonne jusque là.

Mais il est très difficile d'obtenir un avis un tant soit peu convaincu des médecins... Ce ne sont pas toujours les mêmes et leurs compte rendus sont souvent contradictoires...

Bref nous comprenons qu'ils n'en savent pas beaucoup plus que nous.

Voilà où nous en sommes, un peu revenu un an en arrière, c'est à dire dans l'expectative. Avec malheureusement la perspective de séquelles supplémentaires... en cas de réveil...

C'est tout ce que je peux vous écrire pour ce soir, je ne manquerai pas de vous tenir au courant des avancées si avancées il y a.

Merci pour vos témoignages qui nous touchent et nous aident dans ces moments de bataille.

En espérant que nous nous retrouvions bientôt pour partager des moments plus ensoleillés. "


Vous avez déjà répondu tout ce qu'on peut dire.

En recollant les informations que Manon a postées ici et celles de son frère, on perçoit qu'ils sont extrêmement éprouvés, et que l'attente est encore plus dure peut-être que l'an dernier, en sachant à quoi s'en tenir.

Comme Mimi, j'ai envie d'y aller, comme l'an dernier, tout en sachant que ça ne va pas les aider, que ce serait surtout pour moi, mais en me disant aussi que c'est pour lui, pour lui témoigner ma présence, et alors, ce qu'a écrit Manon est essentiel : on peut lui envoyer des pensées, il les reçoit, il l'entend lui parler de vous.

Avant de lire ce qu'elle a écrit hier, de mon côté, quasiment en même temps, voici ce que j'écrivais à la famille, je terminerai là pour aujourd'hui, même si je sais que cet espace est public, au sens où quiconque va lire ce qui y est écrit ( avec la modérationde To@ne, ceci dit ), et privé en même temps, au sens où ce n'est pas forcément l'endroit pour se répendre en émotion, mais c'est le sujet de Jean-Michel hospitalisé, et je pense que lui-même ne renierait pas que je partage ici des convictions que nous avons en commun :

" Lorsque je l'ai visité deux fois l'été dernier, on n'a pas eu de discussion spirituelle, et cela aurait été probablement quelque chose d'un peu surréaliste, mais pourtant,
il est bien évident que dans son être intérieur, celui que nous connaissons en Jean-Michel reste quelqu'un de très alerte, avisé et convaincu quant aux réalités de l'amour universel, celui que certains appellent divin, que ce soit dans un contexte religieux ou philosophique,
et qu'il désignerait lui-même comme essentiel que nous ne nous attachions pas à souffrir en pensant à lui, ou dans quelque moment de notre propre vie, mais à partager autant que nous le pouvons notre intention de nous montrer confiants et joyeux envers nos proches, en particulier quand on est assailli par les emmerdements temporels.

Je ne vois pas comment vous envoyer autrement de ses nouvelles qui aujourd'hui ne sont pas réellement aussi positives qu'on le voudrait, qu'en essayant de le rejoindre en pensées et de rappeler ainsi, en espérant y rester fidèle, la force de son choix et de ses convictions.

J'ajouterai en paraphrasant une citation connue, qu'un convaincu triste est un triste convaincu,
et que Jean-Michel lui-même ne cesse de nous inviter à être de bonne humeur, même quand ce n'est pas facile pour lui : celles et ceux qui l'ont côtoyé depuis l'hiver dernier ont pu apprécier combien il est resté taquin et blagueur, et combien ça nous a aidés à le retrouver égal à lui-même, sur ce registre.

Alors j'ai envie de lui dire avec vous qu'on pense à lui, qu'il tienne bon et qu'il se réveille en bon état, autant qu'il le peut, pour nous qui avons besoin de lui, autant qu'il le peut. "


J'écrivais ça hier. A vous, sur ce forum, j'ai envie de dire un peu plus.

Il y en a qui en sont revenus. De longs comas.

Le fait qu'il ne se réveille pas, qu'il ne respire plus seul, c'est évidemment flippant.

Les deux heures de convulsion vendredi il y a onze jours, aussi, et c'est ça qui doit partager l'avis des toubibs et inquiéter ses proches.

Mais on doit continuer de penser à lui avec la même joie et la même reconnaissance pour ce qu'il continue de nous apporter, dans chaque souvenir de moments partagés avec lui, d'abord, et on peut être sûr que c'est comme ça qu'il le voit.

Pour le reste, c'est lui qui choisit, si on se réfère à la philosophie zen : soit il revient pour nous qui tenons à lui, parce qu'il nous aime au vrai sens du terme, sa famille et ses potes, soit il vole même quand les avions ne volent plus, comme dit Reggiani, des mêmes envolées que celles de Petrucciani qui a brûlé la chandelle par les deux bouts avec une vitalité extraordinaire vu la réalité de sa particularité en moins de quarante ans, ou comme son compère Grappelli qu'il fallait porter sur scène, lui aussi, et qui est resté d'une jeunesse bluffante jusqu'à l'orée de ses 92 années, d'une légèreté et d'une virtuosité de plus en plus saisissante, qui me faisait penser, en l'écoutant, aux goélands qui dansent et virevoltent entre les rouleaux à l'océan...

C'est Jean-Michel qui décide, et moi je crois qu'il a tout simplement une force d'âme des plus balaises, et qu'il est revenu une première fois pour apporter de l'amour à ceux qui l'aiment et qui le veulent avec eux, en en chiant au sens figuré et propre aussi ( en chier au sens propre, ça c'est de la prose! ) cette année.
Ça m'est difficile d'en parler parce que je me suis beaucoup culpabilisé de ne pas avoir été aussi présent que je le voulais, en appels, en courriers etc, mais il sait que le quotidien ne nous laisse pas beaucoup de ce "combien de temps", et quand je les ai retrouvés avec ma petite famille, Marina et lui, ça a été pour passer juste une soirée autour de la caravane et d'un barbecue chez des amis à eux, au pied de la montagne au-dessus de Marignane, dans le vent bruissant dans les roseaux, avec les mômes qui chahutent, le rosé qui égaye, et lui, silencieux le temps de savourer ce qu'il mangeait sorti de la cantine des hostos, et puis qui s'est mis, ensuite, à nous raconter le début de leur vie à Marina et lui, en n'oubliant pas de nous faire marrer.
Ça s'est fait comme ça, tout seul et sans l'avoir préparé, dans l'intelligence des choses qui savent se mettre en place quand il y a le goût de les vivre en harmonie, et même quand cette putain de vie croît nous avoir plantés : savoir encore être là, et le rester.
Ils sont rentrés assez tôt, vers 23heures, chez eux, pour ce répit, cette sortie accordée qui a été pour nous un moment de grand bonheur et de retrouvailles que certains appelleraient inespérées, mais tout simplement vraies, un cadeau de la vie plus belle, si j'ose dire.
L'été précédent, il en avait été le maître d'oeuvre : sur deux balcons contigus de Superdévoluy, il avait projeté un soir de réunion inopinée avec la maman de Marina et son beau-père, sa maman et mon frère avec nos épouses et tous nos enfants, à la super8, les films de son père avec nous marmots, cinquante ans avant : une célébration de ce que nous sommes au présent, en plongeant dans le passé pour reconnaître nos sources, nos racines, ce qui fait le fil de l'eau qui coule à travers nous au fil des années, quand de bonnes bouteilles sont débouchées et qu'on est tout simplement bien ensemble, le temps d'une rare veillée qui continue de durer dans notre souvenir et dans nos coeurs.

Vous aviez des vidéos de chants à la guitare, comme ça, sur ce forum....

Vous avez le Mont-Dore et les virées, la prochaine en VTT pour une descente de oufs dans la neige ( moi je dégonflerais pas la pression normale, les pneus dégonflés, c'est pour les zones de trial, quand on roule pas vite, pour adhérer dans le super gras, mais même dans le sable, on ne dégonfle pas trop, et puis là, il va y avoir la température de la neige qui va baisser la pression, alors je ne dégonflerais pas.. ), vous avez tout ce qui l'a rendu super heureux de vous rencontrer.

Enfin, voilà, c'est ça Jean-Michel : une sorte de grand-frère qui sait très bien calmer les douleurs que la vie nous a infligées parce qu'il vaut mieux partager la joie d'être ensemble et le plaisir de se rencontrer.

Alors je lui dis : c'est toi qui choisis : quand tu es là, c'est toi qui nous montres une étoile, qui nous racontes une vanne, qui dissertes sur une panne, et pour ça, les Elefant riders, vous êtes plutôt de ceux qui l'ont comblé!

Et je ne sais pas si ton père lâchait des nom de D... aussi facilement que le mien, son frère, mais nom de Dieu, qu'est-ce qu'on t'aime!