le GPS est un câble qui te relie au monde moderne, tu sais où tu es, tu rejoints les points pré-enregistrés les uns aux autres, tu évites les zones non délimitées qui t'éloigneraient de ton but initiale, tu te laisses guider par une machine qui nuits à ta gymnastiques intellectuelles, de nos jours il est de plus en plus rares de bénéficier vraiment d'un peu d'aventure, tiens ça me rappelle un souvenirs, il y a de çà 5/6 ans en arrière, au volant d'un vieux J9 mazout je voulais rejoindre Dakar avec 2 pôtes, un qui descendait son patrol et l'autre une 505, donc le J9 avec à l'intérieur une Mercedes 240 démontée, planqué dessous une 125 DT.... traversé de l'Espagne super chargé frôlant les 100 Km/h dans les descentes au points mort, puis la douane à Tanger, 20 heures de négociation pour passer, direction Meknes, l'Atlas, ourazazate, le sahara occidental, .....et la chaîne de distribution qui pète.....

réparation de fortune à Nouadhibou en Mauritanie après remorquage sur la mauvaise piste et dans le sable avec le vieux patrol, le temps que je répare donc prise de tête avec le guide qui devait nous faire traverser les 500 bornes de pure désert, par où passait le fameux rally Paris-Dakar de l'époque, bref je sors mon Gps Garmin tout neuf avec les points relevés l'année passée et laisse partir les copains la veille...L'aube se lève sur la piste qui quitte Nouahdibou, j'arrache ma ligne d'échappement, me voilà en libre à fond de 3 ième sur cette piste qui s'étire le long de l'interminable voie ferrée, à l'endroit prévus pour bifurquer droit au sud je regarde le cadran du Gps....écran noir, celui-ci venait, définitivement de me lâcher ( il ne sera même pas pris en garantie par Décatlon), bref je mettrais 2 jours à tracer seul dans l'inconnu des dunes mauritaniennes, cherchant au plus profonds de mes souvenirs un repaire pour me rassurer sur mon axe, je passerais 6 heures à franchir le célèbre cordon de dunes qui s'étire sur plusieurs km avec mes plaques à sable de 2.5 m, je rencontrerais de sympathiques motards italiens en Katoches qui avaient perdus la galeries supportant tout leurs équipements, jerricans d'essences, malle d'outils, paires de roues.....pièces que j'avais ramassés quelques heures plus tôt et que je leur déposerais à Nouakchott devant leur hôtel, ......j'avais passé 2 jours pratiquement seul au volant du poussif J9 reniflant les passages entre les dunes, cherchant la bonne piste quand il y en avait, je rejoignais pas peu fière mes 2 collègues à l'auberge de la capitale mauritanienne sale et fatigué à moitiè sourd, la banane sous mon keffier avec une nonchalance et un air blasé qui cachait mal ma fièrté ....

« Un des grands malheurs de la vie moderne, c'est le manque d'imprévu, l'absence d'aventures. » Théophile Gautier
Proverbe africain: « Si tu n’a pas étudié, voyage. »