C'est notre dernier jour. On attaque le cap Corse par l'ouest. On sent que le spectacle est derrière. La vue sur le désert des Agriates est magnifique. Nous sentons aussi que nous sommes à contre sens. Des hordes de motos déboulent en face et sur une portion étroite, j'évite de me prendre un v-strom un peu optimiste de plein fouet. J'ai bien l'impression que les ferries sur Bastia vomissent des motards que nous nous prenons dans la face.
Autour du cap, la qualité de la route est assez inégale. Nous passons de billards larges à des routes étroites et défoncées en l'espace de quelques kilomètres. La végétation aussi se transforme rapidement. Nous passons du maquis à l'Irlande puis la Provence.



Je reconnais la route à flanc de falaise qu'on voit lors du rallye de Corse.
A Macinaggio, nous nous arrêtons pour prendre un café. On se croirait sur la côte avec le petit port. Nous arrêtons de compter le nombre de GS. Mais en proportion, on doit être à plus de 1 moto sur 2. La grande majorité sont des Italiens. A partir de Macinaggio, nous ne sommes plus en Corse. La route est très roulante et les paysages ne sont pas remarquables. Juste, une Mégane m'accroche. Je comprend qu'il a envie de jouer. Dans les virages à droite, je le distance, dans les virages à gauche, il me rattrape.
Il m'est arrivé, au cours du trip, de rencontrer des Corses qui roulent fort. Sur la N196, dans la partie roulante après Olmeto, nous nous sommes fait rattraper par une Audi sous la pluie. Entre Sartène et Propriano, je me suis retrouvé pris en sandwich entre un coupé Mercedes et une Twingo. Le mec en Mercedes était un gros porc qui n'avait pas le sens de la courbe (traduire : grosses accélérations en ligne droite et gros freins dès que ça fait semblant de tourner). En revanche, le mec en Twingo l'avait


Comme il est encore tôt, on fait un tour au col de Teghime histoire de profiter un peu encore. L'embarquement se passe bien, mais on sent qu'il y a beaucoup plus de monde qu'à l'aller. Un petit tour dans les salons, le temps de voir l'équipe de France perdre (ou faire match nul, chaipu) contre la Tunisie

"Il est 6h et nous vous prions de bien vouloir libérer les cabines" dit le haut parleur. Nous sommes tous des loques écrasées comme des m<bip>des à subir les mouvements incessants du bateau. Les filles n'ont pas tenu longtemps avant d'être malade. Séb semble insensible à la houle. Mais il est quand même bien pâle ce matin. Pour ma part, je reste scotché à ma banquette, la mousse du matelas encaissant les "en haut... en bas" que fait le bateau. Je ne suis plus capable de rien, juste subir le dictat combiné du roulis et du tangage. Et là, pas moyen d'échapper. Il faut SUBIR.
"Il est 6hxx et nous vous prions de bien vouloir libérer les cabines" dit pour la deuxième fois le haut parleur. Je sens du mouvement dans la cabine mais je me mets à hurler : " je ne sortirais pas d'ici tant que ce p<bip>n de bateau n'aura pas fini de bouger". Je suis quitte pour quelques minutes de plus, le temps que le bateau entre dans le port de Toulon.
On prend le titdéj sur le port de Toulon. Nous apprécions le plaisir de ne plus avoir à supporter les mouvements du bateau ainsi que l'harmonie avec laquelle les masses sont réparties sur la serveuse



Les vacances ne sont pas terminées. Nous devons remonter sur les routes roulantes du Jura et des Vosges avant de rentrer à la maison. Le Tiger est en vente...